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Transat prépare son expansion en Europe

Transat travaille sur un plan de développement en Europe, où la France tiendra son rang. Le groupe canadien, actionnaire des voyagistes Look Voyages, Vacances Transat, Bennett Voyages, du courtier Brokair et des agences Club Voyages, tire de l’Hexagone en


Vingt ans après sa création, Transat a toujours soif de croissance, notamment en Europe. Le groupe québécois a fait l’acquisition en 1996 de Look Voyages, puis en 2005 de 20 agences tricolores du réseau Carlson Wagonlit Travel et de Bennett Voyages. Il a également poursuivi ses emplettes en Grande-Bretagne l’an dernier en s’offrant Canadian Affair, un TO spécialiste du Canada qui fait voyager 200 000 clients par an. Maintenant que Look Voyages a renoué avec les bénéfices, Jean-Marc Eustache est bien décidé à poursuivre sa croissance sur le Vieux Continent. C’est ce que le PDG a rappelé hier lors d’une conférence de presse à Paris. Mes équipes planchent sur un plan de développement, que j’ai promis de présenter au conseil d’administration en avril, a-t-il précisé. Nous devrons ensuite soumettre ce plan aux actionnaires, probablement en juin, lors de la publication de nos résultats semestriels. Transat hésite encore entre croissance interne et croissance externe, tout en affichant sa préférence : Nous avons toujours grandi par acquisition quand il y avait des rachats à faire. La France représente actuellement 20% de son activité (sur un chiffre d’affaires de 353 M€ réalisé en Europe en 2006).

Le groupe compte aussi prendre de l’altitude dans son fief canadien. Nous sommes le chef de file dans l’ouest canadien. Nous voulons devenir le numéro un en Ontario à compter de l’hiver 2008/09, avec 35% de parts de marché, contre 24% l’an passé. Et ce, en grignotant au passage des parts de marché à ses deux grands concurrents que sont Vacances Signature et Vacances Sunquest, filiales des géants britanniques du tourisme First Choice et MyTravel.


Enfin, Transat cherche toujours à s’imposer aux Etats-Unis, où le manque d’opportunités d’acquisition le contrarie. Tous marchés confondus, il dispose de 240 M$ canadiens dans ses bas de laine (soit 156 M€). Mais Jean-Marc Eustache a décidé de mettre de côté 150 M$ (97,5 M€) en cas de coup dur, pour palier par exemple aux problèmes qui pourraient survenir suite la résurgence de la grippe aviaire. Le passé l’amène à la prudence, puisqu’il a payé un lourd tribut au terrorisme et à la pneumopathie atypique. Après le 11 septembre 2001, nous avons subi une perte sèche de 70 M$ canadiens (45,5 M€) en trois mois. La moitié de nos avions ont été immobilisés, et 25% du personnel renvoyé. Le Sras nous a coûté presque aussi cher.
Le groupe canadien est né il y a 29 ans sous l’impulsion d’un trio toujours aux commandes, qui avait investi 5 000 $ canadiens dans une agence de voyages Tourbec. Lina de Cesare, Philippe Sureau et Jean-Marc Eustache possèdent toujours collectivement 6% du capital. Transat est officiellement né en 1987 (année de sa cotation en Bourse). C’est aujourd’hui un groupe intégré avec des TO (Vacances Transat, Nolitours, Look Voyages…), la compagnie aérienne Air Transat (16 appareils), 500 agences de voyages (dont 72 agences Club Voyages en France, dont 38 portent l’enseigne Look Voyages) et des réceptifs. L’entreprise compte désormais pousser un peu plus loin sa maîtrise de la chaîne de distribution, grâce à des partenariats ou des acquisitions, dans les domaines du réceptif et de l’hôtellerie.

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