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Tournez manège

Dure semaine pour Fram et Jet tours, deux des fleurons historiques du tour-operating français. Le premier a annoncé une perte de 5 ME pour son exercice 2006, la troisième en cinq ans… La belle machine à gagner, qui faisait la fierté du tourisme tricolore dans les années 90, n’arrive décidément pas à sortir de l’ornière. Certes, avec 500 000 clients par an, l’entreprise toulousaine demeure un acteur incontournable. Mais ce chiffre ne ce

Dure semaine pour Fram et Jet tours, deux des fleurons historiques du tour-operating français. Le premier a annoncé une perte de 5 ME pour son exercice 2006, la troisième en cinq ans… La belle machine à gagner, qui faisait la fierté du tourisme tricolore dans les années 90, n’arrive décidément pas à sortir de l’ornière. Certes, avec 500 000 clients par an, l’entreprise toulousaine demeure un acteur incontournable. Mais ce chiffre ne cesse de s’éroder depuis cinq ans. Chaque année, les dirigeants du voyagiste nous promettent un retour à meilleure fortune. Sans qu’aucun électrochoc ne vienne confirmer leurs propos. Antoine Cachin saura-t-il réveiller la belle endormie qui, malgré un indéniable savoir-faire et des produits performants, n’arrive pas à renouveler sa clientèle ? Comme ses prédécesseurs, il préfère prôner l’évolution plutôt que la révolution. Cela suffira-t-il pour éviter au TO de se faire écraser par les rouleaux compresseurs germano-britanniques, notamment le nouveau duo Nouvelles Frontières/Marmara ?

A l’inverse, l’on croyait Jet tours désormais à l’abri des tracas. Son actionnaire puissant (le Club Med), sa stratégie claire de montée en gamme et sa direction talentueuse laissaient à penser que le plus dur avait été fait. La démission surprise de sa directrice générale Laurence Berman Clément agite à nouveau le spectre de l’incertitude. Certes, nul n’est irremplaçable. Mais la dynamique patronne avait clairement réussi à entraîner dans son sillage collaborateurs et distributeurs, qui le lui avaient bien rendus en faisant régulièrement de Jet tours leur fournisseur préféré. Dans un métier où l’affectif est encore très présent, il va s’agir pour le Club Med de trouver la bonne alchimie entre son désir de réorganisation et la nécessité de rester présent auprès de la distribution. Bref, il s’agit d’éviter que la roue ne tourne une nouvelle fois. Et elle tourne vite. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les performances de Look Voyages. Annoncé comme mort il y a trois ans, le TO a retrouvé sa malice, sous l’impulsion d’Olivier Kervella. Comme quoi la réussite dans le tourisme, même au XXIe siècle, est aussi une affaire d’homme… ou de femme.

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