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TO sens dessus dessous

Il y a 15 jours, nous écrivions que 2008 serait placée sous le signe de la consolidation. Il n’aura pas fallu longtemps pour que nos prédictions se réalisent. Deux rapprochements ont été annoncés cette semaine, le premier entre Vacances Bleues et Odalys, le second entre Voyamar et Aérosun. Point commun : il s’agit à chaque fois d’entreprises régionales, particulièrement attaquées par les compagnies low cost qui ont fait des provinces fra

Il y a 15 jours, nous écrivions que 2008 serait placée sous le signe de la consolidation. Il n’aura pas fallu longtemps pour que nos prédictions se réalisent. Deux rapprochements ont été annoncés cette semaine, le premier entre Vacances Bleues et Odalys, le second entre Voyamar et Aérosun. Point commun : il s’agit à chaque fois d’entreprises régionales, particulièrement attaquées par les compagnies low cost qui ont fait des provinces françaises une cible privilégiée. A l’image d’Easyjet, qui prépare l’ouverture d’une base à Lyon (avec des vols pour le Maroc, Venise ou le Portugal) et son arrivée à Montpellier, Nantes, Bastia et Ajaccio. Voilà qui pousse les voyageurs français à réserver seuls sur Internet pour partir en vacances, et contraint les TO à se rapprocher, pour gagner en volume et continuer à proposer des tarifs compétitifs. Plein Vent à Nice, ou Starter en Alsace, sauront-ils résister à cette déferlante ?

A une échelle plus importante, c’est la crise financière actuelle qui pourrait, par un inquiétant effet de dominos, entraîner une réorganisation du tour-operating français. Si prompt ces dernières semaines à donner des leçons, le fonds d’investissement Richelieu Finance, qui détient près de 20 % du capital du Club Med et 12 % de Kuoni, a dû s’adosser à un acteur européen de la finance pour éviter la catastrophe. Avec, au final, le risque qu’il se désengage du tourisme, ce qui ferait alors du Club Med (et de sa filiale Jet tours) et de Kuoni deux cibles de choix. Le tout dans un contexte déjà agité.

Car faute d’avoir apporté au marché une réelle valeur ajoutée, la marque TUI France pourrait être sacrifiée sur l’autel de la rentabilité après l’été. Thomas Cook vient quant à lui d’abandonner Neckermann dans l’Hexagone. Bref, pour les deux géants européens débordant d’ambitions il y a trois ans, la première greffe française n’a pas pris. Ils auront à coeur de se rattraper dans les prochains mois… TUI Travel vient de regrouper Marmara et NF dans la même division. Un signe avant-coureur ? Quant à Thomas Cook, il se tient en embuscade, prêt à croquer Fram une fois que l’imbroglio entre les actionnaires du TO toulousain sera démêlé. C’est-à-dire dans une semaine…

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