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TO gloutons

Le 5 janvier, j’écrivais ici même qu’après une première vague de consolidation au début des années 2000, les grandes manoeuvres européennes iraient accélérant cette année. Il n’aura fallu attendre que deux mois. Et les surprises sont de taille ! On pronostiquait le mariage de Thomas Cook et First Choice. Le premier a préféré fusionner avec My Travel, quand le second vient d’annoncer son rapprochement avec TUI. Deux nouveaux géants sont n

Le 5 janvier, j’écrivais ici même qu’après une première vague de consolidation au début des années 2000, les grandes manoeuvres européennes iraient accélérant cette année. Il n’aura fallu attendre que deux mois. Et les surprises sont de taille ! On pronostiquait le mariage de Thomas Cook et First Choice. Le premier a préféré fusionner avec My Travel, quand le second vient d’annoncer son rapprochement avec TUI. Deux nouveaux géants sont nés avec, à la clé, des synergies de centaines de millions d’euros… et sans doute des milliers d’emplois supprimés.

Leurs initiateurs ont beau mettre en avant les bénéfices attendus, il n’en demeure pas moins que ces rapprochements sont avant tout des mariages de raison, défensifs, pour faire face à la concurrence grandissante des agences en ligne et des vols low cost. C’est particulièrement vrai pour TUI et First Choice. Le groupe anglais cherchait un partenaire depuis des mois quand l’allemand a bien du mal à dégager durablement des bénéfices. A l’image de sa filiale française Nouvelles Frontières (NF), qui a encore perdu au bas mot 30 ME l’an dernier. On peut néanmoins se demander si c’est en fusionnant que ces entreprises auront demain la possibilité de s’adapter, face à des pure players très réactifs. N’aurait-il pas été préférable qu’elles se rapprochent plutôt de Lastminute ou Opodo ?

Cette consolidation aura des répercussions sur le marché français. D’autant que ces mariages se traduisent par un déplacement des centres de décision, de l’Allemagne vers la Grande-Bretagne. Ni NF, ni Marmara (First Choice), désormais cousins, n’ont souhaité s’exprimer. Mais toutes les hypothèses sont imaginables, comme la vente des produits de Marmara dans les agences NF, où une répartition du marché entre les deux TO, le moyen-courrier pour le premier, le long-courrier pour le second. Quant aux autres acteurs européens désormais distancés, ils affirment que small is beautiful. Mais pas sûr qu’ils puissent indéfiniment regarder cette vague de consolidation sans y participer. Richelieu Finance, actionnaire principal du Club Med, est même entré dans le capital de Kuoni il y a quelques mois. Un signe avant-coureur ?

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