Terminal A se positionne en concurrent de Go Voyages
D’envergure européenne, l’agence espagnole en ligne propose une solution de marque blanche. Terminal A veut déployer ses ailes aux États-Unis.
L’espagnol Terminal A s’est déployé dans 19 pays comme spécialiste du vol sec. Prochaine étape : la traversée de l’Atlantique cet été. « Nous serons la première agence en ligne européenne qui part s’installer aux États-Unis », souligne Georges Sans, vice-président. Travelocity et autres Expedia nous ont effectivement habitués à des voyages en sens inverse… Afin d’afficher sa bannière étoilée, Georges Sans s’apprête à racheter une petite agence américaine, histoire de se dédouaner de formalités administratives, et d’accéder ainsi à des tarifs aériens domestiques intéressants.
L’autre grand chantier de l’année, c’est le déploiement d’une marque blanche, qui vise autant les agences de voyages que les portails Internet. « Sur le marché français, nous nous positionnons clairement comme une alternative à Go Voyages. » Georges Sans est-il prêt à gérer un portefeuille de 1 000 affiliés ? « Techniquement, c’est possible. Mais nous voulons des marques blanches actives. Il n’est pas question de développer des pages Web pour faire plaisir à une agence. » Les atouts de Terminal A : ses tarifs aériens et sa connaissance du marché français grâce à Georges Sans (ex-Travelprice). Ses faiblesses : aucune présence en France (ses 110 salariés sont à Barcelone), ce qui devrait le limiter à quelques partenariats stratégiques dans un premier temps. Georges Sans l’entend ainsi, a priori : « Nous n’allons pas inquiéter Carlos (Carlos Da Silva, PDG de Go Voyages, ndlr) tout de suite. » Terminal A, détenue par son fondateur, le Hollandais Charles Backer Dirks, annonce un volume d’affaires de 180 ME en 2008, dont 5 ME en France. Son objectif est d’atteindre 328 ME cette année. Le résultat d’exploitation 2008 s’élève à 4 ME. Son résultat net n’est pas communiqué. « Nous sommes rentables depuis notre création en 2004, se contente d’affirmer Georges Sans. En tant qu’indépendant, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre de l’argent. »