Taxe de séjour : les élus fustigent le boycott des hôteliers
Les élus, qui craignent une diminution substantielle de leurs recettes fiscales, tirent la sonnette d'alarme.
L’appel au boycott du versement de la taxe de séjour pendant l'Euro de football met en colère Marc Francina, président de l'Association nationale des élus des territoires touristiques (Anett) et député-maire d'Evian-les-Bains (74).
Marc Francina manifeste "sa plus vive désapprobation" quant à cette invitation adressée par l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) à ses adhérents, évoquant un "affrontement stérile" entre élus des territoires touristiques et organisation professionnelle des hôteliers.
7,5 millions d'euros en otage
Le président de l'Anett estime légitime de vouloir contraindre la plate-forme électronique Abritel-HomeAway de respecter la loi et de collecter la taxe de séjour, explique un communiqué. L'Umih manque toutefois sa cible en "stigmatisant" les communes hôtes de la compétition sportive comme responsables du "ras-le-bol généralisé de la profession", est-il ajouté.
Pour lui, priver les communes touristiques de 7,5 millions d'euros de recettes est "inacceptable", d’autant qu’elles sont déjà "très fortement impactées par les baisses de la Dotation globale de fonctionnement initiée depuis 2014". Les rentrées fiscales sont jugées indispensables pour rester dans la compétition des destinations touristiques au plan international, est-il indiqué.