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Scara : les compagnies sont « pénalisées pour un service qui ne leur a pas été rendu »

Le Syndicat des compagnies aériennes autonomes dénonce une nouvelle fois les décisions prises par l’Etat. Le syndicat parle même de « double peine ».

Le Syndicat des Compagnies Aériennes Autonomes (Scara) ne décolère pas contre l’Etat. Alors que les compagnies aériennes françaises sont à la peine sur le plan économique, le Scara lui reproche de poursuivre « sa politique démesurée d’augmentation des charges supportées par le transport aérien ». Une mesure confirmée lors de la réunion du Budget annexe de l’Aviation civile de ce jour.

Plus précisément, pour couvrir le manque de recettes et payer les charges salariales des contrôleurs aériens pendant la pandémie, alors que le trafic aérien était quasiment à l’arrêt, la DGAC a présenté aux compagnies aériennes une augmentation de 15,2% de la redevance pour services terminaux de la circulation aérienne (RSTCA) et de 30,6% de la redevance de route.

Le statut de fonctionnaire des contrôleurs aériens ne prévoit pas la possibilité de leur faire accéder au chômage partiel financé par l’État. C’est donc aux compagnies aériennes qu’il revient de financer le chômage partiel des fonctionnaires, explique un communiqué. Si le contrôle aérien était assuré par une entreprise privée, il aurait bénéficié du chômage partiel et l’État aurait soutenu cette activité.

Les compagnies ne doivent « plus payer pour la sécurité »

Selon le Scara, il s’agit d’une « double peine. Les compagnies aériennes qui ont vu leurs recettes diminuer drastiquement sont, encore une fois, lourdement pénalisées pour un service qui ne leur a pas été rendu. » Cette nouvelle augmentation de la RSTCA et de la redevance de route vient s’ajouter aux 550 millions d’euros de dépenses de sécurité réclamés aux compagnies aériennes sur des vols non effectués. « Et pour une fonction régalienne, qui devrait être prise en charge par l’État » selon le Scara.

C’est pourquoi le syndicat réitère ses demandes exprimées lors de la présentation du budget annexe de la DGAC du 15 octobre 2020 : la prise en compte par l’État des charges salariales de chômage technique des contrôleurs aériens, comme pour les salariés du privé. Mais aussi que les dettes liées au financement des services de la navigation aérienne et de la sûreté ne soient pas supportées par les seules compagnies aériennes puisqu’il s’agit d’activités régaliennes.

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