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Sans vol direct les Seychelles cherchent la bonne voie

Après une année 2011 record, le marché français a chuté de près de 20 % sur les quatre premiers mois de 2012.

Les Seychelles ont battu un nouveau record de fréquentation en 2011 avec 194 000 touristes (+11 %), la croissance sur le marché français ayant atteint 12 % avec 39 000 visiteurs. Mais les brusques changements dans les liaisons aériennes, notamment la disparition du vol direct d'Air Seychelles depuis la France, ont affecté les départs des Français fin 2011 et début 2012. Sur les quatre premiers mois de l'année, la baisse a atteint 19 %.

Pour le ministre du Tourisme et de la Culture des Seychelles, Alain Saint-Ange, qui a pris comme exemple la baisse des arrivées des Français à la Réunion, ce revers est « autant lié à la disparition des liaisons directes qu'aux élections ou à la crise économique ». Comme l'explique Guy Zekri, directeur général de Soléa Vacances « il y a eu une confusion, avec l'annonce de la reprise de la liaison directe vers les Seychelles par Air Austral puis son abandon. Il y a eu des clients bloqués, puis beaucoup d'incertitude. Mais aujourd'hui, la situation est plus claire et ça devrait repartir ».

 

POSITIONNEMENT SUR LES MARCHÉS DE NICHE

Lors d'une réunion avec les responsables des compagnies aériennes, l'Office du tourisme des Seychelles, a tenu à rassurer ses partenaires français : « nous n'avons jamais eu autant de liaisons aériennes vers l'archipel » a-t-il soutenu. Air Seychelles, qui vole en partage de code avec Etihad Airways depuis le 1er mai, Emirates et Qatar Airways proposent au total 26 liaisons hebdomadaires. Une offre à des tarifs très compétitifs et même en surcapacité, selon David Savy, directeur de l'aviation civile seychelloise.

Pour autant, l'absence de liaisons directes reste un frein, en particulier pour la clientèle familiale habituée aux directs et aux départs de province, expliquent des voyagistes. Et aucun changement n'est prévu pour 2013 : XL Airways ou Corsair International, qui envisageaient de se positionner sur la destination, n'ont apparemment pas donné suite, même si des droits de trafic ont été obtenus côté seychellois.

L'Office du tourisme des Seychelles, comme les voyagistes, doivent donc miser sur une relance de la destination grâce à la communication. Alain Saint-Ange a annoncé le renforcement du positionnement de la destination sur les marchés de niche, aventure, voile ou pêche et encouragé les voyagistes dans leur volonté de promouvoir « les visites dans les familles locales », grâce aux nombreuses petites structures hôtelières et gîtes. Reste à déterminer quels seront les moyens accordés pour cette promotion. « Nous allons faire des eductours et des campagnes de communication grand public », a expliqué l'Office, sans préciser de montant et sous condition de l'accord des autorités, les budgets étant déjà fixés pour l'année.

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