Saint-Martin rappelle ses différences
Pour mieux se faire connaître et se démarquer de la Guadeloupe, l’île de Saint-Martin lance une campagne de communication vantant ses atouts et ses prix attractifs.
Jusqu’au 24 juin, des affiches tapissent le métro parisien, présentant des images paradisiaques de mers bleues et de plages farineuses, accompagnées de la signature Toute la magie des Caraïbes, Saint-Martin et d’un prix d’appel de 545 E pour 8 j/6 n, avec vol A-R de Paris. Cette campagne de communication, lancée par l’office du tourisme, en partenariat avec Maison de la France et l’Association des hôteliers de Saint-Martin, est relayée dans la presse. Deux vagues sont prévues, avant la saison estivale et de septembre à novembre, pour un budget total de 300 000 E. Objectif : mettre en avant la destination l’été et à l’arrière-saison, avec un exemple de tarif tiré des brochures des voyagistes, pour rappeler aussi aux voyageurs que la destination est tout à fait abordable. Car, selon une enquête récente, Saint-Martin manque de notoriété. Perçue comme cosmopolite et originale, avec diverses activités et services adaptés à tous styles de clientèle, l’île attire un public plutôt fidèle (40 % de repeaters), mais qui, la plupart du temps, est venu par le bouche à oreille.
Situé dans l’archipel des Petites Antilles et rattaché administrativement à la Guadeloupe, Saint-Martin cultive la particularité d’être la plus petite île du monde (75 km2) à se partager entre deux pays, la France et les Pays-Bas. C’est un port franc, où l’on parle le français, le hollandais et l’anglais, et où l’on commerce en euros et en dollars. Le shopping y est irrésistible, toutes les grandes marques de luxe étant présentes, à des prix défiant toute concurrence. Mais on y trouve aussi de jolies plages, des récifs coralliens propices à la plongée, et de bonnes tables.
Une vingtaine de voyagistes programme l’île
600 000 visiteurs ont été séduits en 2004, toutes nationalités confondues (100 000 de plus qu’en 2003), dont 60 % d’Américains et Canadiens et 40 % d’Européens (dont seulement 76 000 Français). Par ailleurs, 1,8 million de croisiéristes y ont fait escale au moins une journée (jusqu’à 9 bateaux de croisière par jour !). Saint-Martin est programmé par une vingtaine de tour-opérateurs français, des généralistes (Fram, Jet tours, Nouvelles Frontières, Rev.Vacances, Starter, Tourmonde…), des spécialistes des îles (Austral Lagons, Exotismes, Tourinter, Voyageurs dans les Iles), ou du voyage haut de gamme (Exclusif Voyages, Privilèges Voyages…).
Convention de partenariat, road shows et éductours
La capacité hôtelière est d’environ 3 000 chambres pour le seul côté français, du 2 au 4b avec une unité de luxe (le prestigieux Samanna, du groupe Orient Express). Mais les locations de villas et les chambres d’hôtes se développent fortement. Les liaisons aériennes sont assurées par Corsair (deux vols hebdomadaires en hiver, un l’été) et Air France (un vol quotidien) entre Paris et l’aéroport international Princess-Juliana, situé en partie hollandaise, et récemment réaménagé. Côté français, l’aéroport régional de Grand Case a lui aussi été totalement rénové.
Pour faire connaître tous ses atouts auprès des agences, Saint-Martin prévoit des road shows et des éductours dans les prochaines semaines, dont l’organisation devrait être facilitée par une convention de partenariat signée avec Air France, associant également l’office de tourisme, les deux associations des hôteliers et des restaurateurs de l’île, et l’office de tourisme de l’île voisine de Saint-Barthélemy.
