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Ryanair a perdu 1 million de passagers en France

La compagnie aérienne low cost a transporté 7 millions de passagers en France en 2014, soit une baisse de 12,5%. Une situation qui contraste avec sa progression dans le reste de l'Europe.

Ryanair perd du terrain en France. La compagnie aérienne low cost a transporté 7 millions de passagers en France en 2014, contre 8 millions en 2013, soit une baisse de 12,5%.

La compagnie irlandaise, qui a rencontré la presse française ce 21 janvier à l’occasion de ses 30 ans, a presque passé sous silence l’information, préférant se concentrer sur sa place de leader européen et ses prévisions : une croissance du trafic de 80,4 millions de passagers en 2014, à 160 millions en 2024.

Depuis 2010, Ryanair progressait de 8% par an

C’est pourtant une inflexion notable. Depuis 2010, Ryanair progressait de 8% par an sur le marché français, près de deux fois plus vite que la moyenne. Alors que Transavia, Vueling ou Volotea affichent des envolées à deux chiffres en 2014, la compagnie irlandaise perd donc des parts de marché, y compris face à easyJet.

Une situation qui tranche avec ses résultats dans le reste de l’Europe. L’an dernier, Ryanair a gagné près de 5 millions de passagers, soit une croissance de 6%. En 2015, elle compte ouvrir plusieurs bases en Allemagne pour passer de 4% à plus de 15% de parts de marché, et continuera sa percée en Belgique, en Italie, en Ecosse, en Grèce ou encore en Europe de l’Est.

Retour à la croissance en 2015 ?

Pour expliquer cette exception française, Ryanair rappelle que 2014 était une année "un peu exceptionnelle". En attente de nouveaux appareils, la compagnie précise qu’elle ne peut pas adresser tous les marchés et doit se fixer des priorités.

"Il y a un potentiel phénoménal en France, on pourrait ouvrir une trentaine de nouvelles routes", explique Ryanair. De fait, la compagnie prévoit un retour à la croissance en 2015, avec 7,5 millions de passagers en France. Mais l’absence de base sur le territoire constitue pourtant un frein pour passer à la vitesse supérieure.

Des entraves judiciaires

En octobre dernier, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé la condamnation contre Ryanair, poursuivie pour travail dissimulé sur sa base de Marignane entre 2007 et 2010, à plus de 8 millions d'euros de dommages et intérêts. Si ce jugement n’est pas invalidé par l’Europe, la compagnie pourrait considérer que l’établissement d’une "vraie" base, c’est-à-dire avec du personnel ayant un contrat de travail français, donc mieux protégé et plus cher, n’est pas une option compétitive.

Elle continuera donc à ouvrir des bases, sauf en France, où elle conservera des parts de marché plus faibles que dans les autres pays européens, à la grande satisfaction d’Air France-KLM et d'easyJet.

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