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Résultats financiers 2024 : Airbus fait pâlir Boeing

Malgré les retards et les difficultés, Airbus dévoile des résultats 2024 bien supérieurs à ceux de son concurrent américain Boeing, avec un bénéfice net en hausse de 12%. L’avionneur européen table sur des livraisons d’avion en hausse de 7% en 2025.

Malgré une année « éprouvante » marquée par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, le géant européen Airbus s’est affiché en 2024 en bien meilleure forme que son concurrent américain Boeing. Airbus a vu son bénéfice net bondir de 12% à 4,2 milliards d’euros l’an dernier grâce à la demande soutenue pour les avions, une performance proche de celle, record, de 2022.
« Confirmant la forte demande pour nos produits et services, nous avons respecté nos prévisions pour 2024, une année éprouvante pour Airbus », a déclaré le PGD d’Airbus Guillaume Faury.
Dans le détail, le chiffre d’affaires a progressé l’an dernier de 6% à 69,2 milliards d’euros. Les commandes nettes se sont élevées à 826 avions contre 2 094 en 2023, portant le carnet de commandes à 8 658 avions commerciaux fin 2024. Airbus Helicopters a enregistré 450 commandes nettes contre 393 en 2023, illustrant la forte demande pour ces appareils.

Boeing dans le rouge 

Sa situation contraste avec celle de Boeing, lourdement dans le rouge en 2024 à cause de problèmes de qualité de sa production et d’une grève de plus de cinquante jours qui a paralysé deux usines cruciales.
L’avionneur américain a enregistré une perte nette de 11,82 milliards de dollars, sa plus importante depuis 2020, quand le groupe subissait les conséquences de deux crashes du 737 MAX ayant fait 346 morts et la chute du trafic aérien liée à la pandémie.
Boeing n’a livré que 348 avions en 2024, au plus bas depuis 2021.

Retards de livraison

Mais les difficultés du Boeing n’ont pas que du positif pour Airbus, les deux avionneurs ayant beaucoup de fournisseurs en commun comme l’équipementier français Latecoere ou l’américain Spirit AeroSystems qui ont été fragilisés par la crise de Boeing et ont par conséquent du mal à suivre les commandes d’Airbus.
Airbus a dû pallier en comblant la trésorerie de Latecoere qui fournit des fuselages et des portes d’avion et en acquérant certaines installations de Spirit AeroSystems liées à la production des sections de fuselage et des ailes.
Des compagnies aériennes préfèrent attendre que Boeing revienne dans la course, les avions d’Airbus commandés maintenant ne pouvant être livrés avant les années 2030.

Le rythme s’accélère en 2025

L’an dernier, deux tiers des avions qui ont été vendus dans le monde était ceux d’Airbus alors que les deux géants se partageaient jusqu’à présent le marché à peu près à 50/50.

Pour 2025, l’avionneur européen envisage de livrer 820 avions commerciaux contre 766 l’an dernier en partant du principe qu’il n’y aura « pas de nouvelles perturbations du commerce mondial » ni « de la chaîne d’approvisionnement ».
Selon les prévisions du cabinet de conseil en stratégie Roland Berger communiquées à l’AFP, sur les avions moyen-courriers, Airbus aura en 2030 58% du marché contre 39% pour Boeing et 3% pour le chinois Comac si l’américain ne connaît pas de nouvelles crises.

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