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Reprise d’Aigle Azur : Air France et groupe Dubreuil en concurrence avec EasyJet

Aigle Azur va-t-elle pouvoir éviter la liquidation ? Difficile à dire, même si deux offres de reprise de la compagnie se détachent.

C’est ce lundi 16 septembre que le tribunal de commerce d’Evry examine les offres de reprise pour Aigle Azur. Deux projets tiennent la corde, selon le gouvernement : l’un émanant d’Air France et du groupe Dubreuil, et l’autre d’un « transporteur étranger », Easyjet, qui souhaite reprendre une grande partie de l’activité et du personnel moyen-courrier selon le SNPL d’Aigle Azur.

« ll y a deux offres en discussion : une offre combinée de transporteurs aériens français, et une offre d’un transporteur étranger », a dévoilé le secrétaire d’Etat chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, dimanche soir sur CNews. Le secrétaire d’Etat a précisé dans la foulée que les deux acteurs hexagonaux étaient « Air France » et « le groupe Dubreuil », propriétaire majoritaire d’Air Caraïbes, via sa « filiale French Bee », qui « semble-t-il, sont capables de faire une proposition commune ».

« Les A330 du groupe seraient intégrés à l’activité de French Bee et l’activité moyen-courrier reprise par Air France », croit savoir un membre du SNPL d’Aigle Azur.

En revanche, Lionel Guérin et Philippe Micouleau ont décidé de retirer leur offre. « C’est l’offre que l’on soutenait le plus car elle permettait la poursuite de l’activité d’Aigle Azur et c’est celle qui reprenait le plus de salariés », nous indique-t-il. « Trois choses peuvent se passer aujourd’hui. Une mise en délibéré qui repousserait la décision de quelques jours, une reprise d’activité ou une liquidation judiciaire. La liquidation peut être sèche ou avec poursuite d’activité. »

« On essaiera d’éviter la liquidation »

« Je fonde l’espoir que le maximum d’emplois soient préservés et nous en prenons plutôt le chemin », a de son côté expliqué Jean-Baptiste Djebbari. « On essaiera (…) d’éviter la liquidation, dans la mesure où cela fragiliserait le sort des salariés. » « J’espère qu’on arrivera à sauver 90% des emplois ou plus », a-t-il affirmé, assurant que « l’Etat est pleinement mobilisé, y compris sur les rapatriements » des passagers qui n’ont pu rentrer en raison de l’arrêt brutal de l’activité.

La deuxième compagnie aérienne française, en redressement judiciaire, est confrontée à une impasse financière, avec une dette de l’ordre de 40 millions d’euros.

En tout, 14 offres avaient vu le jour pour la compagnie, qui a transporté 1,88 million de passagers l’an dernier – principalement vers l’Algérie, mais aussi le Liban, le Portugal, la Russie, le Brésil ou le Mali. Aigle Azur emploie quelque 1150 personnes, dont 800 en France et 350 en Algérie.

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