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Relance de la destination France : JB Lemoyne fait un point d’étape

Où en est le plan de relance de la France, doté d’un budget de 1,9 milliard d’euros ? Le ministre délégué au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne a fait un point d’étape le 1er février.

Le Premier ministre Jean Castex avait annoncé, le 20 novembre 2021, le plan de relance de la destination France. Un programme d’investissement de 1,9 milliard d’euros afin de réveiller l’attractivité de la première destination mondiale, qui a perdu des plumes avec la crise.

« L’Etat se réarme pour sa politique touristique, avec une vraie feuille de route et des moyens dédiés », a expliqué mardi le ministre délégué au Tourisme lors d’un point presse. Rappelant au passage que, lors de son arrivée en 2017, Bercy consacrait, à travers le programme 134, seulement 2M€ à l’ingénierie pour la destination France, hors crédits de promotion fléchés vers Atout France. « C’était quelque chose d’assez dérisoire, pour la grande puissance que se voulait la France. »

« Le plan de relance nous redonne des moyens (…), le Président de la République dit qu’on agit jusqu’au dernier quart d’heure »…. avant l’élection présidentielle. Quitte à signer des chèques qui engagent le futur locataire de l’Elysée.

100 millions d’euros pour l’événementiel

Le plan de relance de la France comprend 20 mesures au total, que le gouvernement commence à dérouler.

Une mesure prévoit d’accompagner la reprise de l’événementiel.

« Si les foires et les salons ont pu rester ouverts après l’épisode du mois de décembre, il y avait 30% à 50% d’exposants en moins d’après les professionnels, par rapport à l’automne. » D’où un programme destiné à soutenir la filière, articulé autour de trois mesures : une aide à la venue et au retour de nouveaux exposants (à hauteur de 96M€), une aide au retour des acheteurs internationaux (pour 4M€) et des prêts sur fonds d’épargne avec la Banque des Territoires.

« Dans les prochains jours, le décret qui mettra en place l’aide aux exposants sera pris », assure Jean-Baptiste Lemoyne.

5M€ pour le « slow tourisme », 10M€ pour les métiers

Parmi les décisions prises figure également la sélection de 73 projets « slow tourisme », soutenus par le fonds Tourisme durable du gouvernement, à hauteur de 4,7 millions d’euros. Ce fonds sera renforcé et porté à hauteur de 70 millions d’euros pour la période 2022-2024. L’occasion, aussi, d’élargir le périmètre à l’agritourisme et l’écotourisme.

Jean-Baptiste Lemoyne a ensuite évoqué les problèmes de recrutement dans le tourisme. Pour mémoire, le seul secteur de l’hôtellerie-restauration aurait perdu 237 000 employés entre février 2020 et février 2021. Afin de relancer l’attractivité des métiers, une campagne de communication de 10 millions d’euros est programmée (5M€ en 2022 et 5M€ en 2023). « On est en train de travailler sur le brief, avec les professionnels. La campagne doit démarrer en juin pour valoriser les parcours professionnels et la diversité des métiers dans le secteur du tourisme », y compris les nouveaux métiers liés au digital et au développement durable.

Une rallonge pour les Prêts tourisme

L’Etat prévoit par ailleurs un renfort du soutien à l’investissement. « Bpifrance a rechargé le prêt Tourisme de 750 millions d’euros supplémentaires », a précisé Jean-Baptiste Lemoyne.

Le dispositif a déjà trouvé son public, soit 1 588 bénéficiaires, surtout des TPE/PME. Au 31 décembre 2021, 845 millions d’euros de prêts tourisme ont été accordés, et 719 millions d’euros décaissés.

L’APST accélère les remboursements 

Autre volet d’importance, pour les entreprises du voyage, le sujet de la garantie financière, suite à deux chocs systémiques à six mois d’intervalle : la faillite de Thomas Cook et la crise sanitaire.

Dans la foulée, un nouveau mécanisme de réassurance a été imaginé pour les opérateurs de voyage et de séjour, qui s’inscrit dans le cadre du plan Destination France. « Désormais, nous avons ce fonds public de réassurance, confié à la Caisse centrale de réassurance, et qui permet de couvrir jusqu’à 1,5 milliard d’euros de pertes » en cas de défaillance. Les statuts de l’APST ont d’ailleurs été votés le 31 janvier, et les remboursements Thomas Cook s’accélèrent, assure le ministre. Chiffres à l’appui. Sur 9 630 dossiers à rembourser, 5 686 dossiers sont remboursés (pour un montant 13M€), contre 1 893 dossiers le 13 décembre 2021 (pour 4,3M€). « Nous sommes confiants, au printemps, l’ensemble des dossiers auront pu être pris en charge » pour peu qu’ils soient complets.

En attendant la grand-messe de Dijon

D’autres sujets sont sur la table en 2022, comme le nouveau classement des hôtels de tourisme, entrant en vigueur le 1er avril. S’agissant des auberges collectives, ce sera le 1er juillet. 

Enfin, Jean-Baptiste Lemoyne a évoqué son audition, mercredi 2 février, devant la Commission transports et tourisme du Parlement européen, dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne. L’occasion de rappeler l’importance, pour lui, de développer le tourisme des Européens en Europe, et notamment le tourisme durable. Au mois de mars est programmée une réunion des ministres en charge du tourisme au sein des Vingt-Sept Etats membres, à Dijon.

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