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R.Trabelsi (ministre du Tourisme) : « La Tunisie est prête à accueillir un million de touristes français en 2019 »

En poste depuis un mois, le nouveau ministre tunisien du Tourisme est sur tous les fronts pour soutenir la relance de la fréquentation touristique. En marge du tourisme balnéaire, il veut développer d’autres formes de tourisme afin de remplir les hôtels en moyenne et basse saison.

Après avoir rencontré à Paris dans la matinée du 14 décembre plusieurs voyagistes du Seto (TUI France, Mondial Tourisme, Karavel/Fram/Promovacances…), René Trabelsi, le nouveau ministre tunisien du Tourisme et de l’Artisanat, a réservé ses premières déclarations à la presse française. Une intervention réalisée en présence de représentants de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) et de Tunisair alors que le marché français retrouve des couleurs avec 750 000 touristes au 30 novembre, soit une progression de 37% comparé à l’an dernier à la même époque. « Nous atteindrons les 800 000 visiteurs français cette année, l’objectif étant de retrouver le cap du million en 2019, loin toutefois encore des 1,4 million de touristes enregistrés en 2010 », souligne cet ancien professionnel qui fut tour-opérateur pendant 22 ans sur la destination. Une campagne de communication sera à dessein lancée dès janvier avec une priorité accordée au digital. « 2019 sera l’année du redécollage. Les hôteliers et les TO accompagnent déjà le mouvement. Mais il faut aussi que les agences de voyages jouent le jeu en remettant la Tunisie dans leurs vitrines », estime-t-il.

L’accord d’Open Sky devrait accroître les arrivées touristiques

Outre la France, la Tunisie espère à terme retrouver ses niveaux d’avant l’attentat de Sousse (survenu en 2015) dans d’autres pays européens comme l’Allemagne, l’Italie, la Grande-Bretagne et la Belgique. Avec 7,5 millions de touristes au 30 novembre (+12%/2017) et 9 millions espérés en 2019, la destination profite aussi de l’émergence de nouveaux marchés dont la Russie (650 000 visiteurs en 2018), l’Amérique du Nord (37 500) et la Chine (35 000) ainsi que de la bonne tenue des arrivées en provenance de l’Algérie (2,4 millions) et des Tunisiens de l’étranger (1,2 million).

Si la Tunisie fait le plein en haute saison, la seconde priorité de René Trabelsi est « de remplir les hôtels en moyenne et basse saisons ». Pour cela, son ministère et l’ONTT entendent soutenir la thalassothérapie, relancer le Mice et développer le tourisme culturel, sportif, saharien… Avec l’accord d’open sky Tunisie-Union européenne qui devrait être signé en mars 2019, le ministre compte sur le développement des vols low cost vers les aéroports du pays à l’exception de celui de Tunis-Carthage réservé à Tunisair et Air France. « Ces compagnies pourront ainsi se poser à Monastir, Enfidha-Hammamet mais aussi à Tozeur et Tabarca qui sont actuellement en sommeil », regrette-t-il.

Remettre à niveau l’hôtellerie tunisienne

Avec 220 000 lits touristiques en Tunisie, l’objectif est aussi d’offrir des capacités hôtelières rénovées et un service de qualité. « Les école de formation, dont les 8 rattachées au ministère du Tourisme, sont pleines car nous sommes confrontés à un manque de personnel qualifié dans l’hôtellerie-restauration avec la reprise. Celui-ci est parti en Europe et dans les pays du Golfe depuis 2011 ». Du côté des hôtels, les investissements étrangers sont aussi de retour pour rénover ou reprendre des établissements actuellement fermés à Djerba, Hammamet… AccorHotels, TUI et Marriott sont particulièrement actifs dans ce domaine. Une modification de la législation sur le niveau de participation de groupes étrangers dans les entreprises tunisiennes est d’ailleurs à l’étude pour accélérer cette politique. Enfin, la question de la sécurité n’est évidemment pas oubliée, René Trabelsi assurant que « la Tunisie répond à toutes les normes dans ce domaine, des moyens colossaux ayant été mi en oeuvre pour prévenir de nouveaux attentats ». Et de militer pour un assouplissement de la carte des conseils aux voyageurs du quai d’Orsay en faisant disparaître les zones encore en rouge qui impacteraient négativement le tourisme sur la destination. Il serait soutenu dans cette demande par Olivier Poivre d’Arvor, l’actuel Ambassadeur de France en Tunisie.

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