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« Priorité à la thématisation de l’offre »

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L’Écho touristique. La thématisation de l’offre est l’une des pistes de la Stratégie Destination France 2010-2020. Pourquoi développer une telle stratégie et quels sont les avantages attendus ?

Frédéric Lefebvre. Il est important de prendre en compte la spécificité des attentes de chaque type de clientèle. On ne peut s’adresser de la même façon à un retraité européen et aux nouvelles classes moyennes des marchés émergents. L’objectif est donc de thématiser davantage les offres, pour qu’elles correspondent aux aspirations de chacun et à l’évolution de la demande. Cela permet d’aider au développement de destinations touristiques plus structurées et de s’inscrire dans le développement de filières emblématiques, comme le secteur des rencontres et événements professionnels, celui de la culture et du patrimoine, l’oenotourisme, le bien-être ou les sites naturels. Notre gastronomie, honorée cette année par l’Unesco, doit être un objet de destination. L’essentiel est d’offrir un accès au patrimoine vivant de la France, là où nous ne valorisions que le patrimoine historique (tour Eiffel, mont Blanc, Côte d’Azur, etc.).

Le label oenotourisme et la convention entre les ministères de la Culture et du Tourisme sont des initiatives gouvernementales qui permettent de rendre visible et de développer une offre thématique. Y a-t-il déjà des résultats concrets ?

Dix destinations ont été labellisées en 2010, première année de mise en oeuvre du label Vignobles et découvertes. Elles fédèrent plusieurs centaines de partenaires mobilisés et engagés sur l’offre thématique de l’oenotourisme. En 2011, nous avons déjà de nombreuses candidatures des différents grands bassins viticoles. Le Conseil supérieur de l’oenotourisme, présidé par Paul Dubrulle, sera prochainement pérennisé sous la forme d’une association dont le secrétariat général sera assuré par l’agence Atout France. Deux sessions, une en juin et une cet automne, permettront de labelliser de nouvelles destinations. Par ailleurs, j’ai engagé avec Frédéric Mitterrand une réflexion pour développer la valorisation touristique de notre patrimoine en s’inspirant, notamment, des initiatives de création d’hébergements en cours de réalisation au Château de Versailles ou à Chambord.

L’Écho touristique. C’est votre premier Rendez-Vous en France. Que pensez-vous d’un tel événement ?

Frédéric Lefebvre. Ce salon correspond à une véritable demande des professionnels français et des voyagistes internationaux. Les entreprises du secteur touristique français y sont fidèles, ce qui démontre bien son intérêt et l’attente qu’il suscite. C’est aujourd’hui le premier salon touristique professionnel de destination en Europe et un rendez-vous d’affaires incontournable.

Est-il plus que jamais indispensable ou au contraire de plus en plus accessoire, compte tenu des nouvelles technologies de la communication ?

Il est primordial de maintenir et de perfectionner ce type de rencontres. Si de nombreux tour-opérateurs ont développé leur activité sur Internet, certains proposant même une offre uniquement en ligne, cela ne les empêche pas d’être présents ici. Bien que des contacts soient initiés en amont, c’est ici que les relations s’approfondissent et que les contrats sont signés. L’extraordinaire explosion d’Internet et du numérique n’a pas freiné le développement du marché des congrès, qui connaît une croissance constante.

Le salon bride volontairement le nombre de participants pour privilégier la qualité des échanges et maximiser le volume d’affaires. Qu’en pensez-vous ?

Le terme n’est-il pas un peu fort ? Le succès de ce salon repose sur l’adéquation entre l’exigence des voyagistes, qui ne doivent pas être déçus, et la qualité de l’offre qui leur est proposée. Rendez-Vous en France, ce sont 19 000 rendez-vous préprogrammés en deux jours. Près de 900 voyagistes internationaux ont décidé de venir ici car ils savent qu’ils vont pouvoir programmer et donc revendre ce qui se fait de mieux en matière d’offre touristique.

Quelle importance le gouvernement veut-il accorder à la qualité de l’offre ?

L’amélioration de la qualité de l’offre est une priorité. Plusieurs chantiers indispensables ont été menés à bien, comme la réforme du classement des hébergements de tourisme. J’ai mis en place un groupe de travail sur le dossier de la rénovation des lits froids et des vieilles résidences de tourisme des stations de montagne ou du littoral. Partage d’expériences et recherche de nouveaux outils sont au programme. Si nous voulons rester compétitifs, nous devons être irréprochables sur la qualité de notre offre en matière d’hébergement, d’équipements de loisir, de centres de congrès et même d’espaces publics.

Est-il possible de retenir ce critère aussi bien pour le tourisme haut de gamme que sur celui de masse ? Comment ?

Tourisme de masse ne veut pas dire tourisme bas de gamme. La qualité doit être au rendez-vous quelle que soit l’offre. La réforme du classement des hébergements de tourisme ne concerne pas que l’offre hôtelière, mais aussi les autres formes d’hébergements marchands. Je remarque, par exemple, que les campings ont su s’adapter très rapidement pour répondre à une demande et à des exigences nouvelles, que ce soit dans la qualité de l’accueil, de l’hébergement ou des services proposés.

« L’essentiel est d’offrir un accès au patrimoine vivant »

« Maintenons et perfectionnons Rendez-Vous en France »

« C’est ici que les relations s’approfondissent »

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