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Préparer sa succession

Transmettre son entreprise dans les meilleures conditions pour en assurer la pérennité et protéger l’emploi des salariés est une préoccupation pour tous les patrons. Mieux vaut anticiper.

Transmettre une entreprise est toujours long et délicat d’autant plus que pour le dirigeant, le plus souvent fondateur, celle-ci a une forte valeur affective. Quelle que soit la raison qui motive une succession (âge, problèmes de santé, lassitude, nouveau projet …), ce passage de témoin se prépare, s’anticipe et demande temps et énergie… Antoine Paucot, à la tête du voyagiste Ikhar depuis 14 ans y pense sérieusement depuis 3 ans. « Il faut s’y prendre longtemps à l’avance, 2 voire 3 ans en amont une fois qu’on a pris sa décision. Les discussions sont longues, il faut multiplier les rencontres. C’est important pour les deux parties, le vendeur comme pour l’acheteur, de travailler sur la durée et dans la confiance surtout si on veut que cette transmission ait du sens. Le rapport d’homme à homme est essentiel ». Il faut aussi s’en aller au bon moment, quand les affaires vont bien « sauf à vouloir brader » insiste Antoine Paucot.

Le chef d’entreprise a ainsi intérêt à faire expertiser son affaire. Pour avoir une idée de la valeur des actifs, un expert comptable est indiqué sachant qu’au-delà du chiffre d’affaires ou du bénéfice annuel, il faut prendre en compte le savoir-faire spécifique de l’entreprise et de ses salariés, sa place sur un marché concurrentiel…« Une fois que la décision est prise, le bouche-à-oreille est important », témoigne Antoine Paucot qui l’a fait d’abord publiquement puis plus discrètement. « Dans le tourisme, il n’y a pas vraiment de cabinet spécialisé ni de club de repreneurs d’affaires comme il en existe dans d’autres secteurs ». En tout état de cause, il faut mettre l’affectif de côté, « sortir de l’histoire : cette boîte, c’est mon bébé. Sinon, on est sûr de se planter. On se met des oeillères, on crée des frustrations forcément génératrices de conflits ». Quant aux salariés, mieux vaut les mettre au courant mais prudemment, pas trop tôt, sans les déstabiliser car ils sont le capital d’une PME. « On se doit de ne pas les décevoir ! »

Le passage de témoin se prépare, s’anticipe…

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