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Pascal de Izaguirre perd aux Prud’hommes contre Air France

Le président de TUI France, ancien dirigeant d'Air France, a été débouté ce matin par le Conseil de Prud'hommes de Bobigny de l'ensemble de ses demandes à l'encontre de la compagnie qu'il accusait d'avoir manqué à sa parole en lui supprimant l'octroi de billets gratuits prévu au moment de son licenciement.

Pascal de Izaguirre n'a pas eu gain de cause. Le jugement de la section encadrement du Conseil de Prud'hommes de Bobigny (93), rendu public ce matin, tient en un mot "débouté".

390 000 euros de billets d'avion

Le président de TUI France qui avait formé une requête contre son ancien employeur Air France " a été débouté de l'ensemble de ses demandes, débouté du surplus de ses demandes et condamné aux dépens de la présente instance", détaille en deux lignes le jugement.

Le litige opposant Pascal de Izaguirre à Air France remonte à son licenciement de la compagnie en 2009. Le dirigeant accuse Air France d'avoir manqué à sa parole en revenant sur la transaction conclue au moment de son départ. Dans la négociation étaient prévus un chèque de 800 000 euros, la prise en charge des services d'un cabinet de reclassement et le maintien de "facilités de transport" offertes aux directeurs généraux adjoint de la compagnie, c'est-à-dire des billets gratuits.

Or, Pascal de Izaguirre s'est  vu supprimer le 1er janvier 2013 les vols gratuits dont lui, son épouse et ses enfants bénéficiaient, un préjudice estimé à  390 000 euros, un montant qu'il réclamait à Air France dans le cadre de la procédure prud'hommale.

Une question de droit

L'ancien dirigeant en faisait une question de droit, contestant la rupture unilatérale d’un contrat. "Un accord transactionnel prévoyait une indemnité et des facilités de voyage. (…). C’était le choix d’Air France de donner des billets plutôt qu’une indemnité. En droit comme en morale, la remise en cause d’un contrat est inacceptable", avait-il justifié.

Pour sa défense, Air France a rapellé que fin 2012, dans le cadre du plan d'économie "Transform 2015", le nouveau PDG de la compagnie, Alexandre de Juniac, et son conseil d'administration ont pris la décision de mettre fin aux billets gratuits offerts "aux anciens dirigeants d'Air France ayant fait l'objet d'un départ anticipé", des dérogations étant prévues une fois en retraite.

La compagnie avançait également que les billets ne faisaient pas partie de la transaction conclue, ajoutant que contrairement aux accords signés, Pascal de Izaguirre aurait "porté atteinte à sa réputation " dans des "propos publics" lorsqu'il a rejoint Corsair.

Ces arguments ont semble-t-il fait mouche auprès du Conseil de Prud'hommes qui n'a pas suivi ceux du président de TUI France. Après avoir prorogé deux fois la date du jugement, la décision rendue ce matin est claire et nette.

"On est satisfait de cette décision", a déclaré l'avocat d'Air France Me Baudouin de Moucheron à l'AFP. La compagnie a déclaré trouver "étrange que l'ancien dirigeant se batte avec autant de détermination, d'autant que c'est quelqu'un qui a les moyens
de se payer des billets d'avion (…). De plus, M. de Izaguirre bénéficiera de nouveau de billets gratuits lorsqu'il sera à la retraite", a ajouté Air France.

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