Paris-Montréal : French Bee poursuit sa conquête de l’Amérique du nord
Entre « effet Orly » et « effet Trump », la compagnie low cost long-courrier française nourrit de grandes ambitions sur la nouvelle ligne entre Paris-Orly et Montréal qu’elle a inaugurée mercredi 30 avril.
Et de sept destinations pour French Bee. La compagnie française low cost long-courrier a inauguré, mercredi 30 avril la première rotation entre sa base de Paris-Orly et l’aéroport de Montréal-Trudeau.
C’est à 19h20 et avec 401 passagers à bord que l’Airbus A350-900 bleu s’est élancé depuis Orly, dans une ambiance festive, entre concert, tire d’érable et bar canadien à bord. L’avion s’est posé moins de sept heures plus tard au Québec.
55 000 billets déjà vendus
« La demande est forte sur le transatlantique abordable. La ligne est prometteuse et, à ce jour, nous avons déjà vendu 55 000 billets pour l’été à venir », révèle Marc-Antoine Blondeau, directeur général de French Bee. Avec un tarif d’appel de 175 euros l’aller simple au départ de Paris, avec bagage cabine, mais sans bagage en soute ni repas.
« Nous sommes dans un bon timing, avec un effet Trump qui risque de renforcer encore les liens entre le Québec et la France. Nous allons faire en sorte que les 5 500 km qui séparent Paris de Montréal soient désormais bien plus faciles à parcourir », ajoute-t-il.
Sur cette ligne, depuis Orly, French Bee sera sans concurrence. Depuis Charles-de-Gaulle, Air Canada, Air Transat et Air France relient Montréal. « Notre énorme atout, c’est Orly. En 25 minutes de métro, vous êtes à l’aéroport, et les Parisiens adorent », estime Marc-Antoine Blondeau. Proposée d’abord à raison de quatre rotations par semaine, la ligne de French bee vers Montréal passera, au vu des réservations, à un rythme quotidien sur juillet et août, glisse la direction.
« Croissance maîtrisée »
Après cette septième destination long-courrier au départ d’Orly, pas question pour les dirigeants de French Bee de s’emballer en multipliant les projets d’ouverture. D’autant que le transporteur low cost long-courrier vient, en 2024, de signer un retour à un résultat net positif, pour la première fois depuis 2019. « Le but est de consolider les routes actuelles, et de rester sur une croissance maîtrisée », indique le directeur général.
Et pour étendre encore un peu le réseau ces prochaines années ? « Notre actionnaire ne s’interdit rien, et nous regardons au quotidien les opportunités de nouvelles routes qui peuvent intéresser nos clients. Le modèle reste d’aller chercher des lignes millionnaires, en point à point », répond-il aussi.
Un « modèle qui fonctionne »
Lancée en 2017 avec une première liaison vers Punta Cana, la compagnie sœur d’Air Caraïbes au sein du groupe Dubreuil, a depuis solidement déployé son réseau, vers La Réunion (sa première ligne) et Tahiti, mais surtout vers les États-Unis, ouvrant successivement New York, Miami, San Francisco et Los Angeles (passée en saisonnière).
« Huit ans après notre lancement, c’est bien la preuve que notre modèle fonctionne », glisse Marc Rochet, co-fondateur et ancien dirigeant de French Bee, présent sur le vol inaugural vers la Belle province. « Malgré cette période extraordinaire qu’a été le Covid, nous avons survécu, nous sommes toujours là. Pour cela, pas de secret, il faut que les conditions soient réunies : un bon avion, économe, un produit au rapport qualité/prix qui séduit, et une grande flexibilité opérationnelle », résume-t-il.
À bord des A350-900 de French Bee
Classe économie (Eco Blue) :
- 376 sièges
- Un espace entre les sièges de 81 cm
- Un écran HD tactile de 25 cm
- Un programme de divertissements gratuits
- Des prises PC et USB, wifi payant
Classe Premium (Premium Blue) :
- 35 places, 7 sièges de front en 2-3-2
- Un espace entre les sièges de 91 cm
- Un écran HD tactile de 30 cm
- Un programme de divertissements gratuits
- Des prises PC et USB, wifi à la demande
- Une console centrale
- Un repose-pied et un repose-jambes au niveau des sièges « Maxi Leg »