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On the road again

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Formidable écomobilité. Le concept a été, sinon inventé, du moins largement popularisé par les communicants de la SNCF. Après l’éco-comparateur, qui avait fait lever les ailes au ciel du secteur aérien, le train vantait, par ce concept-mot, son implication dans le déplacement propre et durable. Voici maintenant que, pour rebondir après une crise qui leur a crevé les pneus, les loueurs de voitures se branchent à leur tour sur l’électricité et sur ce thème. Ils vont faire entrer dans leurs parcs quelques dizaines de véhicules électriques à partir de cette année, davantage à des fins de communication que de stratégie. À considérer que cet équipement puisse calmer l’éventuelle défiance des consommateurs pour la propulsion à essence, l’opération s’apparente plus à du greenwashing ou écoblanchiment qu’à un véritable engagement, pour ne pas dire renoncement. La voiture électrique est encore une vue des esprits urbains, alternatifs, engagés ou décalés. Et il ne peut en être autrement à ce stade, devant l’absence de produits performants et d’infrastructures pour faire le plein d’énergie. Mais demain ? Demain, il faudra que ces entreprises, qui ne veulent plus assumer le risque de la pollution pétrolière, fassent leurs ceux de l’électricité nucléaire. Car un nuage, plus ou moins nocif selon l’endroit où l’on se trouve, jette actuellement une sacrée ombre sur le concept d’écomobilité directement branché sur les centrales hexagonales. Entre le marteau du pétrole et l’enclume de l’atome, les loueurs de voitures semblent donc dans une impasse. Et pourtant, ce secteur est bien une chance pour le développement durable. Les loueurs font depuis toujours de l’autopartage et incitent les Français à utiliser une voiture, sans avoir à en posséder une. Reste à mieux le faire savoir, et à affiner les offres existantes pour convaincre les propriétaires d’un égo-monté-sur-roues à devenir, pour autant de raisons économiques qu’éthiques, des locataires d’un bien commun. La route est encore longue…

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