Nice : la CCI va réaliser une étude sur l’interdiction des croisières
La Chambre de Commerce et d’Industrie Nice-Côte d’Azur a annoncé lundi 24 février être en train de réaliser une étude sur l’impact économique de l’arrêté « anti-croisières » de Christian Estrosi.
Une décision « incohérente », soudaine et brutale. Lors de l’assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie Nice-Côte d’Azur, les oreilles de Christian Estrosi ont dû siffler : ses membres n’ont pas manqué de tacler la décision prise par le président de la métropole à la fin du mois de janvier.
La CCI a annoncé être en train de réaliser une étude sur l’impact économique de cet arrêté anti-méga croisières. Le texte vise à interdire le débarquement et l’embarquement des passagers de navires de croisières de plus de 900 passagers sur le littoral métropolitain.
La Chambre doit livrer l’étude au milieu de la semaine prochaine. Elle mesurera l’impact sur « les commerces, les taxis, les restaurateurs, les transports » et « la redevance », a listé Jean-Pierre Savarino, président de la CCI, cité par Nice Matin.
« J’aurais préféré qu’on puisse anticiper cette décision »
Les membres de la chambre consulaire n’ont pas manqué de critiquer la décision d’Estrosi. Qualifié à plusieurs reprises de « brutal », cet arrêté paraît incohérent aux yeux de nombreux d’entre eux. « Le 5 décembre dernier, la métropole a signé un engagement sur la charte ‘Croisières durables’ pour accueillir ces navires. Un mois après, on les refuse », regrette Nicolas Plumion, président de l’Union maritime 06 auprès de Nice Matin.
On regrette également un manque de concertation. « J’aurais préféré qu’on puisse anticiper cette décision », explique Jean-Pierre Savarino. Le président de la CCI a annoncé être « en concertation avec la Métropole », à qui la Chambre donnera « tous les éléments pour qu’ils puissent rendre une dernière décision ».
Pour le moment, ni la CCI, ni Jean-Pierre Savarino, n’ont communiqué sur cette étude. La mission de la Chambre de commerce et d’industrie n’est pas de prendre parti. Son président l’a rappelé. « Mon rôle n’est pas de prendre position, mais d’apporter des éléments et proposer des solutions ». L’arrêté de Christian Estrosi avait déjà provoqué un tollé parmi les commerçants de Nice et Villefranche-sur-Mer.