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Meublés de tourisme : le Pays basque adopte une mesure de compensation obligatoire

La Communauté d’Agglomération du Pays basque va adopter une mesure pour freiner les meublés de tourisme, face à l’explosion de leur nombre, la rareté du foncier et la hausse des prix.

Dans le sillage de nombreuses métropoles françaises, le pays basque veut freiner les meublés touristiques. Une nouvelle mesure dite de « compensation » obligera désormais les propriétaires à produire, dans la même ville et avec une surface équivalente, un bien sur le marché locatif à l’année pour compenser un logement transformé en meublé touristique. Une mesure déjà en place à Paris, Bordeaux, Lyon ou Nice.

Pour cela, il faudra transformer des locaux déjà existants (garage, local commercial…) et non en construire un nouveau. « Pour nous, il y a un danger considérable à ce qu’on laisse cette situation (de marché tendu, ndlr) perdurer », précise le président de l’agglomération basque Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne et porteur de la mesure. La règle, soumise au vote samedi, sera appliquée à partir du  1er juin sur 24 communes de « zone tendue » de la Côte basque, dont Bayonne, Biarritz, Anglet, Guéthary, Saint-Jean-de-Luz ou Hendaye.

Plus de 16000 meublés de tourisme dans les 24 communes concernées

Elle ne sera pas rétroactive. Les meublés touristiques actuels sont soumis à une autorisation de changement d’usage délivrée par les communes, valable trois ans. À terme, la règle de compensation s’appliquera à tous, au moment du renouvellement. Elle n’interdit, en revanche, ni de louer sa résidence principale pendant 120 jours dans l’année, ni de proposer un logement en saison, si loué à des étudiants le reste de l’année.

Pour l’association Alda, en pointe de ce combat, cette mesure « volontariste », même si elle pouvait aller encore plus loin, est « à la hauteur des enjeux » car « si on ne met pas un frein au phénomène, la situation va devenir incontrôlable », selon son co-président Xebax Christy. Selon l’Agence d’urbanisme Atlantique et Pyrénées (Audap), les hébergements de courte durée ont augmenté de 130% entre 2016 et 2020. Plus de 16000 meublés touristiques sont recensés dans les 24 communes concernées.

L’Union nationale pour la promotion des locations de vacances (UNPLV), qui réunit plateformes, agents de voyage et autres professionnels, déplore une « erreur de cible », qui « risque de mettre à mal une économie locale depuis longtemps tournée vers le tourisme », selon son président, Dominique Debuire. Une pétition contre ce « projet restrictif », signée vendredi matin par 1 600 personnes, pointe le manque de concertation des professionnels et propriétaires.

En novembre 2021, entre 6500 et 8000 personnes avaient manifesté à Bayonne pour réclamer des logements accessibles au Pays basque.

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