Martinique : le couvre-feu prolongé d’une semaine jusqu’au 21 octobre
Le couvre-feu nocturne est prolongé jusqu’au 21 octobre, annonce la préfecture de Martinique. Du côté de l’aéroport Aimé Césaire, le calme est revenu et les programmes de vols ont repris normalement.
« Cette mesure exceptionnelle » visant « à garantir la sécurité des personnes et des biens dans le contexte actuel d’atteintes graves à l’ordre public » est prolongée jusqu’au 21 octobre et le sera « autant que nécessaire », a annoncé lundi 14 octobre la préfecture de Martinique dans un communiqué.
Elle a néanmoins fait état d’une « nette diminution » des « exactions » et « blocages », liés à la mobilisation contre la vie chère.
Concernant le couvre-feu, seules « des exceptions à l’interdiction de circuler seront tolérées pour des motifs impérieux de santé et dans le cadre des activités professionnelles », a précisé la préfecture.
Le préfet a également prolongé l’interdiction de l’achat, la vente et le transport au détail de carburant et produits explosifs, ainsi que « l’importation, l’achat, la vente, le transport et l’utilisation d’artifices » et autres articles pyrotechniques.
Retour à la normale à l’aéroport Aimé Césaire
Après la fermeture, jeudi 10 octobre, de l’aéroport Aimé Césaire puis le re-routage de plusieurs vols long-courriers vers la Guadeloupe, notamment des vols d’Air France, Corsair et d’Air Caraïbes, le calme est revenu sur le premier aéroport martiniquais. Ce début de semaine, le programme de vols s’y déroule normalement.
« Les opérations de levée des barrages et de nettoyage des voies se poursuivent à un bon rythme » et « l’approvisionnement en carburant dans les stations-service s’effectue désormais dans des conditions normales », a-t-elle précisé.
L’île antillaise de près de 350 000 habitants est en proie depuis début septembre à une mobilisation sociale qui a dégénéré en violences urbaines contre le prix des produits alimentaires, 40% plus chers que dans l’Hexagone.
Prévue mardi, la septième réunion de négociation entre l’Etat et les acteurs locaux (militants, grande distributions, élus) pour faire baisser le coût de la vie n’aura finalement pas lieu, faute de « nouvelle proposition concrète et viable », a indiqué lundi soir le président du conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy.