Magies douces à Bali et Lombok
Les Dieux veillent toujours sur Bali qui, après plusieurs années de purgatoire, a retrouvé grâce auprès d’une clientèle française qui ne jure que par elle en Indonésie, entraînant Lombok dans son sillage.
«Mange, prie, aime », c’est la recette du bonheur appliquée à la lettre par Julia Roberts dans la romance hollywoodienne sortie en début d’année. Le film n’est pas entièrement tourné à Bali mais l’île, généreuse, spirituelle et si romantique, peut reprendre à son compte cette injonction en forme d’invitation au voyage. Boudée après les attentats de 2002 puis de 2005, la destination a retrouvé depuis trois ans tout son pouvoir d’attraction, comblant les voeux d’exotisme d’une clientèle française qui la plébiscite dans l’archipel indonésien. En 2010, nos compatriotes sont même devenus (avec 72 000 entrées) le premier marché européen, même si l’hyper-saisonnalité concentre malheureusement la fréquentation en juillet-août. Possédant une représentation à Paris depuis 2010, l’Office du tourisme indonésien espère bien infléchir la tendance. D’autant que l’île des dieux continue d’emballer les TO, comme Tourinter qui l’a ajouté à sa programmation l’hiver dernier.
Les voyagistes, qui peuvent compter sur la qualité exceptionnelle de l’hôtellerie balinaise et une desserte aérienne prolixe, avec l’A380 de Singapore Airlines en tête de pont, ont su diversifier leur offre, misant sur les thématiques et les combinés d’îles pour contrer une désintermédiation croissante. Lombok est ainsi une extension balnéaire de plus en plus prisée. Mais à la veille de la haute saison, les TO avouent que le cru 2011 ne devrait pas être à la hauteur de leurs espérances. Les réservations vers l’Indonésie sont en retrait de 22 % selon le Ceto. « Toute l’Asie est radioactive », analyse Jean-Paul Chantraine, président d’Asia, évoquant les craintes irraisonnées de la clientèle après la catastrophe nucléaire au Japon. « Mais Bali, il faut y aller, c’est magique ! »
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