Salaün Holidays : une success story qui a débuté aux Etats-Unis

« Quand il est revenu des États-Unis, mon grand-père avait le choix. Acheter une ferme ou un autocar. Je crois qu’il a fait le bon choix », sourit Michel Salaün. Présent à New York pour le lancement de la nouvelle marque du groupe dédiée aux États-Unis (Hugh), le président de Salaün Holidays est revenu les liens particuliers voire sentimentaux qu’il entretient avec le pays de l’Oncle Sam.

« Mon grand père était issu d’une famille d’ouvrier agricole du centre Bretagne. En 1927, à 28 ans il a décidé de quitter Collarec et la Bretagne pour aller constituer un pécule aux États-Unis pour pouvoir acheter une ferme », précise le dirigeant du tour-opérateur.

Des briques pour les gratte-ciels

Comme beaucoup de Bretons, il laisse sa femme et son fils de deux ans pour embarquer sur le France au Havre. « On a pu retrouver son certificat de passage sur Ellis Island et sa signature sur un registre de passager», appuie Michel Salaün.

L’expatrié s’installe dans la région du Milltown, où il fabrique des briques pour les premiers gratte-ciels new-yorkais. Il avait prévu de rester trois ans, mais c’est finalement au terme de cinq années que Michel Salaün quitte l’Amérique pour revenir chez lui en Bretagne.

Le choix décisif

Après avoir hésité à acheter une ferme, il opte pour un autocar. « Les gens ne possédaient pas de voiture à l’époque. Pourtant ils en avaient besoin pour aller au marché, ou aux pardons (fêtes religieuses) », précise Michel Salaün. En 1932 la société est créée. La suite on la connaît.

Très vite l’activité décolle. Sous l’impulsion d’Yves Salaün, le père de Michel Salaün, l’activité autocar se développe fortement. Puis l’actuel président, après avoir fait une énorme croissance en externe en rachetant beaucoup de concurrents, fait prendre le virage touristique à cette société de transport.

D’autocariste à groupiste

L’agence de voyage spécialisée dans les groupes constitués Michel Salaün Evasion est créée en 1986, le département Voyagiste voit le jour en 1994. En 2008, le groupe acquiert National Tours et en 2017, sentant que l’autocar avait « une image un peu ringarde et peu d’avenir », Michel Salaün décide de revendre l’activité autocar du groupe pour se concentrer sur la création et la distribution de voyages. Avec un succès certain puisque c’est le deuxième groupiste en volume d’affaires derrière Transat.