Les villes-cathédrales prêchent pour leur paroisse

L'initiative est venue en septembre dernier de la FVM (Fédération des villes moyennes). Les 30 cités de l'Hexagone adhérentes et dotées d'une cathédrale (Reims, Chartres, Amiens, mais aussi Auxerre, Quimper, Vienne…) étaient réunies à l'École du Louvre, à Paris, pour un colloque intitulé La Cathédrale dans la ville. Leur objectif : bâtir un réseau national, qui ne soit pas exclusif aux villes moyennes (sachant que la France compte en tout 154 cathédrales) pour faire « réfléchir ensemble élus, directeurs d'offices de tourisme, conservateurs du patrimoine, architectes, historiens, artistes, urbanistes ». Les cathédrales sont à la fois un « enjeu de restauration, d'entretien du patrimoine, de financement, d'attractivité touristique, d'aménagement urbain », explique Bernard Poignant, maire de Quimper et principal animateur du projet.

« Le réseau sera le lieu de l'échange d'expériences, de la conduite d'actions collectives » telles que « la recherche de financements » ou « la structuration d'une offre touristique commune ». Le tourisme religieux « représente à lui seul 44% du tourisme en France », rappelle Géraldine Ballot, directrice de l'Office du tourisme de Paray-le-Monial, membre du réseau des villes sanctuaires, créé dans les années 90, et dont les villes-cathédrales veulent s'inspirer. « Et il n'est pas qu'un mono produit puisque ceux qui visitent les sanctuaires ne sont pas que des pèlerins. Et même s'ils le sont, ils peuvent être aussi des consommateurs potentiels. » Il faut donc réfléchir à des programmes touristiques enrichis qui les feront rester plus longtemps, pèlerins ou touristes non-croyants, au-delà de la visite de la cathédrale. Un chantier autour d'expositions itinérantes est en réflexion. « Des chemins de visites des cathédrales pourraient aussi être mis en place, en Rhône Alpes et au-delà, le long du chemin de Saint-Jacques », suggère par exemple Jacques Remiller, maire de Vienne.

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