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Les TMC face aux pratiques en ligne des PME

La Travel Management Company (TMC) doit accompagner l'entreprise dans la maîtrise de son budget voyages. La réservation en ligne est un levier majeur dans la recherche d'économies.

Alors qu'Egencia inaugure un nouveau centre de service clients à Tourcoing, Avexia Voyages modernise son site de réservations pour entreprises. Une double actualité qui rappelle ce que les TMC doivent offrir aux voyageurs d'affaires : un panaché de services et de technologies adaptés aux plus petites sociétés. Le réseau spécialiste des PM€, franchise d'Amex, veut aider ses 4 000 sociétés clientes à adopter la réservation en ligne, mais pas seulement. Avexia.fr promet trois nouveautés : un meilleur reporting dès à présent, ainsi que l'ajout, fin 2013, de la visioconférence et de la location de véhicules avec chauffeurs. « Nous voulons proposer des choses simples, comme des salles de réunions virtuelles depuis l'espace client, explique Julien Chambert, directeur des ventes et conseil. Les PME n'ont pas forcément accès à ce type de technologies ». Créée il y a cinq ans, filiale d'Uvet, Avexia Voyages (110 collaborateurs) fait voyager 72 000 clients, dont les entreprises ont un budget inférieur à 1 M € par an. « Nous avons des cabinets d'avocats qui font une dizaine de voyages par an, ainsi que des petites et des grandes PME ». Certains clients ont une politique voyages des entreprises (PVE) identifiée. « Nous travaillons ensemble sur une PVE simple, pour obtenir ensuite un bon taux d'adoption ». Environ 50% des transactions sont réservées en ligne, sur un total d'environ 100 M € de budget voyages cette année. « Les taux d'adoption chez Egencia, plus de 80% sur l'aérien et plus de 90% sur le train, sont assez uniformes selon qu'il s'agit de PME ou de grands groupes, note Jérôme Fouque, vice-président France de l'agence en ligne. Chez nos clients, il n'y a pas de clivage de comportements d'achats en fonction de la taille des entreprises. En revanche, il y a un clivage lié à la maturité de l'entreprise en termes de gestion des voyages d'affaires. Les plus matures ont pris conscience qu'elles travaillent sur un budget ».

 

Appliquer la PVE

 

Le récent sondage du cabinet Raffour Interactif, réalisé auprès de 200 agences de voyages, donne un éclairage sur les tendances en matière de politique voyages. Les dépenses de la majorité des clients voyageurs d'affaires sont en général définies dans le cadre d'une PVE « systématiquement précise » de leur entreprise dans 40% des cas. « Ce pourcentage est énorme, commente Valérie Assayag, directrice des ventes agences de voyages et entreprises de la SNCF. Maintenant, cette application stricte (de la PVE, Ndlr) dépasse largement les grandes entreprises, elle touche aussi les petites ». Or pour respecter les conditions de voyage et les tarifs exigés par sa hiérarchie, un outil de réservation en ligne (SBT ou OBT) s'avère plus efficace que des procédures manuelles.

« Seulement 20% de nos clients ont un SBT. À l'intérieur, le taux d'adoption n'est que de 50 à 60%. Si on dit à nos clients que le SBT est la meilleure solution, on se tire une balle dans le pied » car ces transactions sont peu rémunératrices, explique toutefois Philippe Korcia, président de Voyages Eurafrique. Les GDS et autres fournisseurs de SBT ont un défi de taille : donner accès à des contenus traditionnellement hors GDS, comme les compagnies aériennes low cost et les frais ancillaires, en pleine inflation. Sinon, les TPE-PME risquent de passer en direct. Sur le train par exemple, nombre de professions libérales se contentent du portail Voyages-sncf. com. C'est facile et rapide. « Je ne pense pas que l'on ait les outils nécessaires, on court derrière Internet. La multiplication des options dans l'aérien est, par exemple, un phénomène qui va se renforcer, poussant les clients à aller en direct sur le site. On ne va pas vers plus d'intermédiation, au contraire », affirme Simon Renaud, directeur général associé de 3Mundi.

 

Les GDS complètent leurs contenus

 

Amadeus essaie donc, comme ses confrères, de contrer cette tendance. D'où le lancement par Amadeus du produit Agent Track, en cours de déploiement en France. Cet outil promet d'être encore plus complet que Voyages-sncf. com, puisqu'il intègre notamment les profils voyageurs. Sabre mettra à son tour sur orbite la V2 de son produit Rail, en octobre.

Sur les low cost, les GDS ont fait des avancées. EasyJet est désormais très accessible via Amadeus, comme une compagnie régulière. La nouvelle fonctionnalité Sabre Car Extras permet aux agences de voyages de proposer facilement à leurs clients les services annexes des loueurs de voitures, comme les GPS. Quant à Travelport (Galileo / Worldspan), il va « accueillir Transavia à partir du mois d'octobre », indique Emmanuel Bourgeat, son directeur général France. Depuis six mois, le groupe a aussi développé un produit Integrated Shopping qui permet, par exemple, de mixer Air France à l'aller et easyJet au retour, dans un seul dossier. Une petite révolution. « Les éléments comptables remontent dans le back office, alors que ce n'est pas le cas si je réserve en BtoC, insiste Emmanuel Bourgeat. Comme le PNR est unique, les modifications de dossiers sont simplifiées ».

LA RÉDACTION

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