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Les taxis de retour dans la rue contre les VTC

Plusieurs centaines de taxis se sont rassemblés ce lundi matin aux aéroports de Roissy et d'Orly avant de prendre la direction de Paris à l'occasion d'une manifestation nationale contre les voitures de tourisme avec chauffeur. La sécurité a été renforcée afin d'éviter les débordements.

Nouvel épisode de la guerre entre taxis et voitures de tourisme avec chauffeur (VTC). Comme le 13 janvier dernier, les chauffeurs de taxis étaient appelés ce lundi à une manifestation nationale afin de dénoncer la concurrence des VTC, qu'ils jugent déloyale.

Comme il y a un mois, c'est notamment dans les aéroports parisiens de Roissy et d'Orly que les taxis se sont donnés rendez-vous tôt ce matin, empêchant toute prise en charge des clients. Ils ont ensuite pris la direction du centre de Paris, occasionnant d'importantes difficultés de circulation.

Eviter les violences du 13 janvier

Pour éviter tout débordement, les patrons de compagnies ont lancé ces dernières heures des appels à manifester dans le calme, et les mesures de sécurité ont été nettement renforcées. Le 13 janvier dernier, les chauffeurs les plus radicaux s'en étaient violemment pris aux VTC, allant jusqu'au saccage ou au caillassage de certaines voitures sur l'autoroute reliant Roissy à Paris.

"Aujourd'hui, on est confronté de plein fouet à la concurrence des VTC, qui travaillent quasiment sans règlementation", dénonce Karim Lalouani, syndiqué CGT. "On ne se bat pas à armes égales. C'est comme si on demandait à deux boxeurs de monter sur le ring, mais l'un des deux, vous lui attachez les deux bras derrière le dos", assure ce chauffeur, dans la profession depuis trois ans.

Le Conseil d'Etat a suspendu le décret du gouvernement

"Ma licence, je l'ai payée 235.000 euros. Et je dois respecter toute une série de règles très strictes. Les chauffeurs de VTC, eux, louent des voitures à l'étranger. Ils ne rendent de compte à personne", affirme Philippe Morival, taxi depuis 30 ans dans la capitale.

Face à la grogne des taxis, le gouvernement avait publié le 27 décembre 2013 un décret imposant un délai obligatoire de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client par le VTC. Mais le Conseil d'État a suspendu le 5 février ce décret, estimant qu'il portait "une atteinte grave et immédiate aux intérêts économiques" des sociétés de VTC. La plus haute juridiction administrative française doit désormais examiner l'affaire sur le fond et devrait rendre sa décision dans les prochains mois.

Mission de concertation et contrôles renforcés

Même sans ce texte, les VTC ont toujours l'interdiction de prendre des passagers à la volée dans la rue et ne peuvent travailler que sur réservation. Selon les taxis, ils enfreignent toutefois régulièrement ces règles.

Pour tenter de trouver un terrain d'entente, le gouvernement a annoncé samedi la mise en place d'une "mission de concertation", destinée à "définir les conditions durables d'une concurrence équilibrée entre les taxis et les VTC". En parallèle, les contrôles vont être renforcés dans les prochains jours pour veiller au bon respect par les VTC de la réglementation en vigueur.

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