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Les nouveaux défis du Snav

Lors de sa 4e convention, qui s’est déroulée à Biarritz du 28 au 30 janvier, le syndicat a évoqué, dans le détail, les nombreux dossiers qui l’attendent cette année.

Avec seulement 1 400 licences adhérentes sur un total estimé à 3 000 en France, le Snav doit convaincre de nouveaux membres. « Lors de mon élection à la présidence du Snav, je m’étais fixé pour objectif de réunir 80 % de la profession. Je ne désespère pas de les atteindre », rappelle Georges Colson. Le coup d’éclat de Selectour, dont la menace de départ représente une perte de plus de 200 000 e pour le syndicat, l’a poussé à revoir son barème de cotisations. Adopté lors de l’assemblée générale ordinaire du 28 janvier et mis en application pour l’exercice 2009, il pourrait en séduire certains. « Plus crédible et avec des règles plus simples », selon Robert Darfeuille, le président du conseil exécutif des distributeurs, le nouveau barème s’appuie uniquement sur le nombre de salariés de chaque entreprise adhérente et offre une remise de 40 % aux réseaux volontaires regroupant au moins 20 entités juridiques différentes. La dernière réforme des statuts du Snav, entrée en vigueur fin 2007, est également une nouvelle étape franchie par le syndicat désormais organisé pour représenter l’ensemble des métiers du secteur (distribution, production et réceptif) à laquelle vient s’adosser une instance centrale chargée de se pencher sur les questions transversales. Désormais, chaque métier a son conseil exécutif (avec un président à sa tête), qui se réunit chaque mois. Le conseil des producteurs – après avoir créé une base de données pour, d’une part, aider les TO particulièrement en cas de crise et, d’autre part, optimiser les contacts avec les OT et les services de l’État -, a commencé la mise en place de réunions d’information sur « les obligations du tour-opérateur » animée par Valérie Boned, la directrice des affaires juridiques du Snav. Il prépare en parallèle une procédure de gestion et de communication de crise. L’année a été également chargée pour les distributeurs, qui représentent à eux seuls, 75 % des licences adhérentes au Snav : accord signé avec quatre représentations syndicales pour la nouvelle convention collective, atelier sur la révision de la loi de 92, nouvelle définition du barème des cotisations… En ligne de mire également, le renforcement du dialogue avec les producteurs, qui a permis, notamment, une concertation et des accords sur les surcharges carburant. Enfin, de son côté, le Conseil exécutif des réceptifs (CER) a pris un virage vers la communication client en lançant, en fin d’année, un nouveau site Internet professionnel (www.dmc-france.com) à vocation commerciale. Parmi ses priorités, le CER compte également intensifier son partenariat avec Maison de la France.

ALERTE SUR LE PAIEMENT MENSUEL DU BSP

Après Lyon en avril dernier, il partagera le stand de Maison de la France aux Rendez-vous en France, les 31 mars et 1er avril à Paris, où tous les agents de voyages seront invités gratuitement le second jour. Par ailleurs, le CER remettra à plat sa convention avec la Fnotsi (qui date de 1977) pour poursuivre plus efficacement la lutte contre le paracommercialisme. Pour la première fois, et à la demande de Christian Orofino, le président de cette 4e convention, le Snav a également dressé le bilan de l’ensemble des commissions techniques qui le composent. Dans un contexte hypertendu, Jean-Pierre Mas, le président de la commission Air, a rappelé que « les compagnies aériennes veulent non seulement réduire leurs coûts de distribution indirecte en cette période de crise, mais aimeraient bien aussi que ce système devienne un centre de profit en passant par leur BtoB ». Il a également alerté les participants sur le passage au paiement hebdomadaire du BSP au 1er janvier 2010 pour l’Europe du Nord, alors qu’une « modification des délais de paiement serait périlleuse dans ce contexte de crise », selon lui. L’horizon s’assombrit aussi dans le secteur ferroviaire. Mireille Faugère, directrice générale Voyageurs France Europe, a lancé officiellement les négociations autour de la commission Train en déclarant qu’elle prévoyait l’introduction des frais de dossiers en 2011, différenciés selon les canaux de distribution. « Les autres compagnies ferroviaires européennes négocient actuellement entre elles pour appliquer ce système qui existe déjà sur certains axes internationaux », a-t-elle justifié. Poursuivant : « Nous sommes les derniers à reverser une commission aux agences. » Cette annonce survient alors que la convention conclue entre le Snav et la SNCF arrive à échéance à la fin de l’année. La SNCF voudrait la reconduire pour 3 ans, avec toutefois de nouvelles conditions, notamment concernant la solidarité financière. « Nous allons avoir des discussions novatrices, de façon à minimiser les risques et être plus mesurés », a déclaré Mireille Faugère, visiblement échaudée par l’ardoise laissée récemment par Wasteels. Les négociations débuteront dans les prochaines semaines avec les représentants de la commission Fer présidée par Christine Baal.D’autre part, parmi les principaux chantiers de 2009, la commission juridique, présidée par Caroline Gropallo, aura pour mission d’informer les adhérents sur l’arrêté du 31 décembre 2008 portant sur les annonces de réduction des prix, qui va, selon sa présidente, « faire les beaux jours de la DGCCRF ». En effet, l’organisme va lancer une vaste campagne nationale de contrôles portant sur la disponibilité des produits en promotion, la réalité d’un prix barré et la mention à porter sur affichettes. De son côté, la commission du Tourisme durable, créée en 2008, compte également intensifier les contrôles, mais, cette fois, sur les stocks de brochures (40 % de celles envoyées par les TO ne sont jamais ouvertes et détruites) à travers, notamment, un accroissement de la livraison à la demande. D’autant que depuis le 1er janvier 2009, les professionnels ont l’obligation de déclarer toutes les brochures mises sur le marché et une éco-contribution de 39 e la tonne est instaurée. En parallèle, la commission rédige actuellement une plaquette pour le Snav, dans laquelle sera regroupéel’ensemble de l’offre touristique de développement durable. Un véritable enjeu qui échappeencore à la profession et qui sera prochainement incontournable. Et c’est d’ailleurs pour connaître les besoins de la profession d’ici 3 à 5 ans que la commission des Affaires sociales et de la formation a lancé une enquête panel sur les futurs métiers en vogue et, au contraire, ceux qui tendent à disparaître. Autant de travaux que le Snav devrait davantage relayer cette année : « Nous avons le savoir-faire, il nous manque le faire-savoir ! » a déclaré Georges Colson.

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