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Les folles ambitions d’Abu Dhabi

La nouvelle destination du Golfe offre aux visiteurs désert, balnéaire, architecture urbaine et luxe. Et culture dès 2012, avec un quartier de musées, dont une annexe du Louvre.

Abu Dhabi entre sur la scène du tourisme mondial, bourrée d’ambitions. Fin 2005, le pays a créé l’Abu Dhabi Tourism Authority puis a confié sa représentation en France à Interface Tourisme. L’objectif est de doubler le nombre actuel de visiteurs, pour atteindre 3 millions en 2015. Le défi est considérable dans l’Hexagone. Le pays (francophile et qui héberge une extension de la Sorbonne) n’a reçu que 25 110 Français l’an dernier, voyageurs d’affaires ou expatriés de Dubaï pour la plupart. Quelques TO proposent la destination (Aya, STI Voyages) ou la vendent par manque de disponibilités à Dubaï (Nouvelles Frontières, Directours) avec des résultats encore confidentiels. Mais le frémissement est réel. Ainsi Abu Dhabi sera en nouveauté chez Empreinte cet hiver.

Opération séduction

Pour monter en puissance, le pays dispose de plusieurs atouts. A commencer par sa compagnie aérienne Etihad. En faisant de son hub une porte d’entrée mais surtout une étape sur les routes d’Asie ou d’Australie grâce aux nombreux vols en connexion, Abu Dhabi espère convaincre les voyageurs européens de s’arrêter quelques jours. Pour cela, le transporteur multiplie les facilités de stop-over.

Par ailleurs, le pays est le plus vaste des émirats (deux fois la Belgique). De quoi faire de l’ombre à Dubaï, de la taille du Luxembourg. Du coup, Abu Dhabi peut mettre en avant ses dunes et paysages variés, comme les monts Djebel Hafeet qui dominent l’oasis d’El-Aïn, fameuse pour son marché aux dromadaires. On y trouve aussi des lieux étonnants, comme cet hôpital pour soigner… les faucons. Il y a 40 ans, la capitale n’était qu’un village de pêcheurs de perles, niché autour d’un fortin. La découverte du pétrole en 1968 en a fait le plus riche des émirats. L’île est désormais couverte de gratte-ciel et s’étend chaque jour. Restent quelques traces du passé : le fort ancien, des mosquées ou un chantier naval de boutres.

Avec ses moyens financiers colossaux, Abu Dhabi regorge aussi de projets séduisants : un vaste centre d’expositions, l’accueil d’un grand prix de Formule 1 (2009), le Marina Mall qui comptera en octobre plus de 500 magasins autour d’une piste de ski et d’une patinoire. Et la mosquée Cheikh Zayed qui sera, avec 58 dômes, une des plus grandes du monde. Mais un projet distinguera définitivement Abu Dhabi de Dubaï : l’aménagement de l’île de Saadiyat, qui en fera dans cinq ans une destination culturelle. Sur 27 km2 vont être réunis, entre hôtels, marinas et golfs, six lieux prestigieux construits par des architectes de renom : le musée Guggenheim pour l’art contemporain, une annexe du Louvre (Jean Nouvel), un musée maritime, un Performing Art Center, un musée Cheikh-Zayed, et 15 pavillons pour recevoir une biennale d’art.

Parallèlement, la capacité hôtelière (11 000 chambres, à plus de 60 % en 4/5b) devrait passer à 24 000 chambres en 2015. Des enseignes internationales ont compris le potentiel de l’émirat, comme Intercontinental, Méridien ou Hilton déjà installés, ou Hyatt qui arrivera début 2009. D’autres jouent la carte du balnéaire, comme Shangri La qui ouvre ses portes dans quelques semaines et Banyan Tree, un peu plus tard. Le plus étonnant reste toutefois l’Emirates Palace, à lui seul une destination. Sa construction aurait coûté entre 3 et 4 milliards de dollars, davantage que Lost City en Afrique du Sud ou le Venitian à Las Vegas ! d

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