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Les agences de voyages guadeloupéennes sous pression

Pour les salariés des agences, les accords signés représentent un espoir d’augmentation de revenus. Pour leurs employeurs, ils peuvent aller jusqu’à menacer la survie de leur entreprise.

 

Après l’accord signé la semaine dernière entre le collectif LKP et le préfet de l’île de la Guadeloupe, les salariés gagnant jusqu’à 1,4 smic attendent maintenant leur augmentation de salaire de 200 euros. Beaucoup de professionnels du tourisme, dont les agents de voyages ou les salariés de l’hôtellerie, sont concernés : « Sur les sept employés de l’agence, cinq sont dans ce cas », explique Catherine Pravaz, directrice d’International Voyages. « Je dois voir mon comptable, mais il est certain qu’une telle augmentation va mettre l’agence en danger, alors que nous sommes déjà en chômage partiel depuis un mois et qu’il faudra dans trois ans verser seuls les 200 euros. Du coup, le climat est plutôt tendu actuellement », constate-t-elle. Il l’est d’autant plus que plusieurs témoignages font état de groupes de personnes qui presseraient les chefs d’entreprise de signer les accords, dit Jacques Bino. « A chaque fois qu’ils passent je préfère baisser le rideau », glisse un chef d’agence. Jeudi dernier, quelque 600 personnes représentant les entreprises de Guadeloupe se sont réunies à la chambre de commerce de Guadeloupe : « L’ambiance était plutôt à la défiance », constate un participant. Tout n’est donc pas réglé avec ces accords.

Présent en Guadeloupe (mais aussi en Martinique), le réceptif Carib Recept attend quant à lui les modalités d’application du protocole d’accord induisant une hausse de 200 euros pour les plus bas salaires. « Nous savons simplement que l’effort financier devrait être fourni par l’entreprise, l’Etat et les collectivités locales », indique Thierry Blanc, son directeur. Un effort d’autant plus difficile à absorber qu’il intervient après 44 jours atones au niveau de l’activité. « Tout le monde est étourdi, mais le climat s’apaise, tranquillement », ajoute ce chef d’entreprise, qui compte sur le plan de relance des TO français.

Pour les sociétés, y compris celles du tourisme, le plus délicat reste peut-être à faire. Les acteurs locaux du secteur comptent désormais sur le soutien des agences de voyages métropolitaines. Il faudra sans doute des éductours, des petits prix et des actions publicitaires pour remettre l’île-papillon en selle. Et, en préambule, l’arrêt définitif des grèves.

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