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L’édito de Dominique Gobert : union sacrée des transporteurs ? Même pas en rêve !

La Cop 26 vient de démarrer à Glasgow. Pendant ce temps, la calotte glacière fond tel le sorbet sur les doigts d’un enfant. Depuis la Cop21, à Paris, la planète en attend beaucoup, à condition que tout le monde soit enfin uni.

Mais c’est loin d’être gagné. Les engagements se prennent et se défont, tels les grands-Bretons peu soucieux de respecter des accords conclus… Environ 200 pays sont réunis en Ecosse. On remarque au passage que ni les Russes, ni les Chinois ne sont présents. Les plus gros pollueurs de la planète…

Alors, bien sûr, à Glasgow, on va causer sur les changements climatiques. On va se dire que oui, il faut réduire nos émissions de carbone, il faut prendre en compte la santé des générations futures. On va se quitter en se tapant sur l’épaule, en se disant qu’on va « faire » et on se reverra l’année prochaine.

Bon. Qui peut me dire que les accords pris lors de la Cop21 de Paris ont été respectés ? La Gambie serait le seul bon élève de l’accord de Paris, comme le rapporte Courrier International.

C’est ballot, mais comme personne n’est capable de s’entendre, pourquoi voulez-vous que l’on se décarcasse ?

Dominique Gobert, éditorialiste

Tiens, puisque le transport aérien (qui n’est pas le plus grand pollueur de la planète) est systématiquement pointé du doigt, parlons-en.

Lors du dernier congrès APG World Connect, tenu la semaine dernière à Monaco, plus de 60 compagnies aériennes, venues du monde entier, ont tenté de parler d’une seule voix face à l’impact environnemental du transport aérien.

Ben, le sujet crispe, si je puis m’exprimer ainsi. Et l’union sacrée entre transporteurs est loin d’être acquis.

Si, pardon, sur un seul point : il faut que les passagers continuent à utiliser l’aéroplane pour se déplacer, ce qui me paraît assez judicieux, les trains intercontinentaux n’existant pas encore…

Pour le reste, faut voir… On a beau dire et répéter que les bio-carburants sont l’une des grandes solutions d’avenir, les compagnies ne parlent pas forcément d’un même vocable. Même si IATA, leur « club » a fixé à 2050 une « aviation totalement décarbonée », il semble bien que les politiques traînent un peu des pieds. Parce que toute cette « future révolution » coûte cher et que les transporteurs, très affectés depuis deux ans, pensent davantage à restaurer leurs finances.

Sans oublier la concurrence entre ces compagnies qui préfèrent chercher des solutions chacune dans leur coin, plutôt que d’unir leurs efforts dans la recherche de nouvelles solutions.

Jean-Louis Baroux, fondateur d’APG et président du APG World Connect, avait cependant lancé un appel lors de l’ouverture de cette manifestation : « Le World Connect cette année veut fédérer les énergies pour enfin trouver ensemble des solutions pour l’avenir. J’en appelle à l’union sacrée du secteur. Nous devons nous défendre et communiquer correctement ! »

J’ignore s’il a été entendu…

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