L’édito de Dominique Gobert : tous dans le même bateau
Quand on reçoit un petit mot comme celui que je viens de recevoir, de la part d’un grand entrepreneur du secteur, on ne peut que se sentir tout guilleret et sûr de l’avenir. Il est vrai que cette crise, même si elle est loin d’être terminée, encourage à rêver meilleur…
D’accord, les mesures « de freinage » (faut plus employer le terme de « confinage, ce n’est pas beau) restent encore en vigueur, malgré certaines incohérences, « tâtonnages » et parfois débilités, mais ce n’est pas grave.
Si j’en crois les dernières estimations, même celles de mon ami Raffour, nos concitoyens ne rêvent que de « vacances » pour Pâques. Et il paraît que les réservations commencent à tout doucement bouillonner. Certes, il est encore un peu tôt pour songer à rejoindre quelque lointain continent ensoleillé, mais on sent frémir un vent d’optimisme sérieux. Du moins pour des personnages comme nous, simples…
De toute façon, faut y croire.
En revanche, de ceux qui n’y croient pas trop (je sais, la phrase est bizarre, mais j’aime jongler), ce sont nos amis nippons fripons ! Voilà quand même des gens un peu « craintus », qui se battent des pieds et des mains pour organiser les Jeux Olympiques de Tokyo, qui les reportent (normal), pour finalement les maintenir cet été… sans aucune possibilité pour les spectateurs étrangers de venir encourager leurs équipes nationales.
Dommage. Certes, on peut comprendre le très honorable Toshiro Muto, le DG des Jeux de Tokyo, qui craint pour la santé de ses compatriotes et redoute surtout que les vaccinations au pays du Soleil Levant ne soient pas totalement réalisées d’ici le mois de juillet prochain. Qu’il se rassure, chez nous, ça craint encore. Mais avec les vélodromes-vaccinodromes, on va vite rattraper le retard…
Remarquez, il n’y aura plus de problèmes de « confinage » chez nous, les amateurs pourront assister aux JO devant leurs téléviseurs. Mais, pour ce qui est d’être remboursés de leurs tickets, ça risque d’être un sacré casse-tête… chinois.
Du côté de nos camarades germains, pas question de voyager : c’est Madame Merkel qui vient de le dire. Et faut pas la contrarier la grande teutonne, elle n’a pas l’air de rigoler.
Des qui ne rigolent pas, ce sont tous ces salariés d’Euromer qui risquent de plus en plus, probablement, de ne pas finir l’année. D’autant que leur entreprise, laquelle certes n’était pas dans une forme éblouissante mais avait de grandes chances de s’en sortir, doit cesser toutes ses activités… faute d’assurance, brutalement retirée par Atradius. Même si je ne connais pas toute la genèse, il est des moments où un assureur doit quand même tenter de soutenir ses clients. Mais il est vrai que le risque et l’assureur, c’est parfois incompatible.
Malheureusement pour Euromer, notre bonne APST, bien malade mais on espère bientôt sortie d’affaire, maintient encore sa décision de ne pas accueillir de nouveaux adhérents.
Quoi qu’il arrive, un fait reste certain : il faut y croire et tenir. Facile à dire, me direz-vous ? Pas tant que ça, nous sommes tous dans le même bateau.
