Le voyage de demain sera tactile

Lors de sa première édition, à Paris, le 6 novembre, le To.te.c a esquissé le portrait-robot du voyageur de demain. Pour Tom Klein, vice-président exécutif de Sabre, les services mobiles sont déjà au coeur des déplacements, du moins outre-Atlantique. « 71 % des hommes d’affaires américains fréquents utilisent un smartphone quand ils voyagent », a-t-il rappelé en préambule. « Et 60 % des internautes gèrent au minimum un profil » sur les réseaux sociaux. L’essor de ces nouvelles expériences et habitudes stimule le développement de services novateurs de la part des professionnels. Pour l’illustrer, le GDS américain a présenté en vidéo une table tactile de l’agence du futur, pareille à un iPod géant. À l’image d’un Tom Cruise du film Minority Report, reconverti dans le voyage, le professionnel utilise son empreinte digitale pour allumer son bureau, puis manie données, photos et visioconférences grâce à ses doigts… de fée. Le monde tactile balaye ainsi, d’un revers de main, le monde dit expert des GDS.

UNE TECHNOLOGIE ONÉREUSE

Cette table tactile et multi-touch existe, Microsoft l’a d’ailleurs exposée dans le cadre du To.te.c. Combien coûte cette Surface ? La table est vendue 11 000 à 13 000 E. À cette somme s’ajoute le prix de l’application (5 000 à 40 000 E). Justement, TravelTainment (Amadeus) vient d’annoncer une application dédiée à la vente de voyages pour la Surface de Microsoft. La table, elle, reste à la charge de l’agence ou du réseau. C’est une technologie intéressante, mais onéreuse, surtout si la crise perdure. « Nous devrions retrouver dans cinq ans les niveaux atteints dans l’industrie en 2007 », estime Tom Klein. D’ici là, d’autres gageures attendent les professionnels, comme la gestion automatisée des options que développent les compagnies aériennes régulières. Les GDS réfléchissent à l’affichage de ces options, pour que les vendeurs puissent bien informer leurs clients.