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Le transport aérien mondial s’engage à limiter ses émissions carbone

Les Etats membres de l'OACI ont signé un accord historique sur la limitation des émissions carbone du secteur. Ils se sont mis d'accord sur un mécanisme qui ne sera toutefois obligatoire qu'à partir de 2027.

L’aviation devient le premier secteur industriel à se doter d’un mécanisme de limitation des émissions carbone.

Réunis à Montréal dans le cadre de leur assemblée triennale, les 191 Etats membres de l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI) ont adopté le 6 octobre un accord visant à limiter le volume des émissions de gaz à effet de serre, grâce notamment au développement d'agrocarburants, à des moteurs moins gourmands ou à l'optimisation du tracé des vols. Objectif : limiter d'ici 2035 les émissions carbone sur des niveaux observés en 2020.

80% des émissions couvertes entre 2021 et 2035

Pour ce faire, un processus en deux temps a été imaginé. La première phase, sur une base volontaire, va démarrer en 2021 par une étape pilote qui sera mise en application avec une mesure mondiale basée sur le marché (GMBM). Concrètement, cela se traduira par l'achat par les compagnies aériennes de crédits carbone auprès d'autres secteurs économiques sur une bourse d'échanges.

A partir de 2027, ce mécanisme sera obligatoire pour tous les pays à l'exception des plus pauvres, les micro-Etats ou ceux qui pèsent pour moins de 0,5% du trafic mondial de passagers. "Environ 80% des émissions seront couvertes par ce mécanisme entre 2021 et 2035", a souligné Violeta Bulc, commissaire européenne au Transport.

Un accord qui divise

Soixante-quatre pays ont d'ores et déjà confirmé leur participation volontaire à la première phase, dont tous les pays européens, les Etats-Unis, la Chine, le Canada ou le Japon. Si par consensus l'OACI a entériné cet accord, certains pays ont émis de sérieuses réserves, dont l'Inde et la Russie, et dans une moindre mesure la Chine.

Les environnementalistes restent partagés. Selon le WWF, cet accord  est "loin de la ligne d'arrivée dans la lutte contre la pollution carbone générée par l'aviation internationale". Par ailleurs, début septembre, plusieurs eurodéputés s’étaient déclarés abasourdis par le calendrier d’application en deux phases, pas assez contraignant.

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