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« Le trafic reprendra ! » : le Paris Air Forum en citations

Le Paris Air Forum, organisée par La Tribune, a réuni les grands acteurs de l’aérien mondial. Retour sur cette septième édition en citations.

Cet année, l’incontournable Paris Air Forum n’a pas pu éviter la digitalisation, comme beaucoup d’autres événements. Ce qui ne l’a pas empêché, durant cinq jours, de revenir sur les enjeux majeurs de l’aérien. Un secteur particulièrement exsangue depuis de le début de la crise.

Quel avenir pour le pavillon français et la connectivité aérienne française ? Quelles conséquences aura la crise sanitaire de 2020 sur les voyages ? Comment rendre le transport aérien plus vert ? Voilà les problématiques, entre autres, abordées par les nombreux intervenants. Retour sur la Paris Air Forum à travers ses citations fortes.

«Dès que le tourisme est possible, il revient »

Anne Rigail, la directrice générale d’Air France : « Il y aura quelques faillites. Il faudra se poser la question de la durée des aides d’Etat et des consolidations futures. Les legacies ont beaucoup d’atouts pour résister car elles s’adressent à tous les segments de clientèles. Elles sont plus flexibles et ont des réseaux plus équilibrés. Le trafic VFR (familles et amis, NDLR) revient assez vite, nous l’avons vu après le premier confinement. C’est un besoin essentiel qui reprend tout de suite ».

Edward Arkwrig, directeur général exécutif du groupe ADP : «Dès que le tourisme est possible, il revient. Nous l’avons vu dans les aéroports du groupe ADP en Turquie cet été. Le trafic reviendra à des niveaux pré-crise. Les mesures sanitaires ne resteront pas. Même si elles pourront à l’avenir revenir à tout moment dans les aéroports. Mais nous avons donné beaucoup plus d’agilité à nos infrastructures. Nous allons vers un parcours client toujours plus dématérialisé ».

Alexandre de Juniac, directeur générale de Iata : « Le secteur a déjà reçu 160 milliards de dollars d’aides de la part des gouvernements. Mais pour les prochains mois, les besoins de l’industrie devraient être évalués à 70 à 80 milliards de dollars d’aides supplémentaires. Sinon des compagnies ne survivront pas ».

Distorsions de concurrence ?

Marc Rochet, le président d’Air Caraïbes et de la low cost French Bee : « Si vous regardez les chiffres avancés aujourd’hui dont Air France a besoin, ce sont des montants colossaux. Qui représentent en gros, de manière arrondie, 200.000 euros par salarié ! S’il y avait eu un plan global d’aides au transport aérien sur des bases équitables, cela aurait pu consolider la présence du pavillon français… Mais les mesures de réduction de coûts annoncées par Air France me laissent confiant dans l’avenir d’Air Caraïbes et de French Bee. Si on ne fait que donner de l’oxygène aux patients, oui ça lui permet de survivre un peu plus, mais cela ne lui permettra certainement pas d’être un marathonien après-demain ».

Jean-François Dominiak, PDG d’ASL Airlines et président du SCARA (Syndicat des compagnies aériennes autonomes) : « Le transport aérien ce n’est pas que le groupe Air France, il y a une multitude d’entreprises dont certaines n’ont pas obtenu de prêts garantis par l’État. Cela  crée fatalement des distorsions de concurrence. L’État va dire qu’il est actionnaire d’Air France, mais c’est un actionnaire particulier qui a de l’argent public. Ça pose un réel souci d’équité ».

Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair : « Nos salariés ont compris que s’ils ne faisaient pas d’efforts pour améliorer la compétitivité structurelle de la compagnie, on n’avait aucune chance d’attirer des investisseurs. Nous avons dénoncé la totalité des accords collectifs existants que nous avons remplacés par un seul accord de substitution pour les pilotes et les PNC. En plus de cela, les effectifs vont diminuer après la signature d’une rupture conventionnelle collective avec les PNC. L’escale d’Orly et la supervision des vols dans les DOM ont été externalisés. »

L’environnement au cœur des débats

Anne Rigail, la directrice générale d’Air France  : « Bordeaux ne sera plus reliée, pour des liaisons point à point, à Paris. Nous travaillons avec la SNCF pour développer l’intermodalité et relions avec notre offre ‘Train + Air’, 14 villes en France aux deux aéroports parisiens. Prochainement, nous relierons Bordeaux à Orly ».

Constance Thio, vice-présidente Développement durable d’Air France-KLM : « Alors que les avions à hydrogène pourront alimenter les vols court et moyen-courriers, les avions qui consomment du biocarburant sont la seule option pour les opérations long-courriers. C’est pourquoi, en tant que transporteur mondial, nous soutenons l’émergence d’installations de production (de biocarburant NDLR) dans le monde entier afin de respecter nos engagements en matière de durabilité ».

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