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Le tourisme mord la poussière

L’éruption du volcan Eyjafjöll, le 14 avril, a fait traverser au secteur touristique une des perturbations les plus graves depuis le 11-Septembre. Après la crise financière, le coup est sévère pour les professionnels. État des lieux.

Un nuage de cendres plane sur l’Europe. Le 14 avril, l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll a libéré un gigantesque panache de cendres s’élevant à plus de 11 000 mètres d’altitude, qui, poussé par les vents vers la Grande-Bretagne, s’est étendu sur toute l’Europe. Immédiatement, les autorités de sécurité aérienne ont fermé les espaces aériens des pays du nord et du centre du continent. Les cendres contiennent en effet des particules présentant un danger pour les aéronefs. Outres des problèmes sérieux de visibilité, elles peuvent, en fondant, endommager les moteurs voire les stopper. Un incident déjà observé en 1982 sur un vol British Airways, qui avait chuté de 7 000 mètres avant de pouvoir remettre les gaz. Conséquences pour le trafic aérien : une quasi-paralysie à destination et au départ des nombreux aéroports européens. D’après Eurocontrol, l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, 95 000 vols ont été annulés, entre le 15 et le 20 avril.

DES COUPS DE POUCE SONT ATTENDUS

Selon Iata, l’association internationale du transport aérien, le manque à gagner pour les compagnies s’élèverait à plus de 185 ME par jour, sans compter les avions déroutés vers les aéroports ouverts ou l’hébergement des passagers et des équipages bloqués. Les gestionnaires d’aéroports européens annoncent des pertes de plus de 200 ME. Un coût dur pour le secteur, déjà fragilisé par la crise financière. Pour Olivier Jankovec, directeur général d’ACI Europe (Association des aéroports internationaux), « l’impact de ces restrictions sur le transport aérien est pire que celui des attentats du 11-Septembre ». Les transporteurs mettent donc la pression sur les gouvernements pour reprendre les opérations et solliciter un coup de pouce financier. Dès lundi 16 avril, l’Union européenne a autorisé les États à leur verser des aides exceptionnelles. Mais ces derniers sont tentés de lui renvoyer le dossier. Avant de savoir qui va payer, il faudra évaluer les besoins. Les compagnies savent d’ores et déjà que si aides il y a, elles ne compenseront pas l’impact d’un événement qui peut se prolonger encore longtemps. Mardi matin, près de 85 000 Français étaient toujours bloqués à l’étranger.

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