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Le tourisme équitable n’est pas épargné par la crise

Les voyagistes associatifs ont peu de moyens pour relancer leur activité. Ils misent notamment sur la communication de proximité.

À l'occasion de la quinzaine du commerce équitable, du 12 au 27 mai prochain, des centaines d'animations – déjeuners, concerts, débats, projections, rencontres – seront organisées à travers toute la France. L'occasion pour les opérateurs du tourisme équitable de communiquer auprès d'un public déjà sensibilisé. Ces voyagistes cherchent en effet à relancer leur activité, parfois durement touchée par les conséquences des révolutions arabes ou de la crise.

Croq' Nature, acteur historique positionné sur le Maroc, l'Algérie ou la Mali, a ainsi enregistré une baisse de son activité d'environ 40 % depuis 2010. Même constat pour d'autres voyagistes programmant l'Afrique du Nord. « On aurait pu penser que nos clients, plus renseignés, seraient plus « courageux ». Or, même sur le Maroc, on baisse de 50 % » s'étonne Laurent Besson, président de Vision du Monde.

Les opérateurs du tourisme équitable, souvent de petites structures associatives, sont confrontés aux mêmes problèmes que les autres : crise en Europe, baisse des départs sur l'Afrique du Nord, concurrence des réceptifs et du web, guerre des prix… Et ils envisagent les mêmes réponses : fermeture de points de vente, catalogues envoyés uniquement sur demande, destinations de repli, chômage partiel voire suppressions de postes.

 

LES OPÉRATEURS MISENT SUR LE BOUCHE-À-OREILLE

 

« Le problème c'est qu'il faut aussi investir dans des actions commerciales et la communication pour relancer l'activité » explique Laurent Besson. Or les plus grandes structures, avec un budget promotion de moins de 10 000 euros, ne peuvent pas lancer d'opérations d'envergure. L' ATES (Association pour un tourisme équitable et solidaire) est un des relais que peuvent utiliser ces opérateurs. Le réseau, qui regroupe une vingtaine de voyagistes (6,5 millions d'euros de chiffre d'affaires au total) communique régulièrement sur les salons et différentes manifestations.

Beaucoup misent en fait sur le bouche-à-oreille, grâce à un réseau de clients fidèles, ou sur des actions de proximité lors de festivals militant, de conférences, ou de rencontres sur le thème du voyage ou des cultures du monde. Les voyagistes équitables touchent ainsi directement leur coeur de cible, (CSP+, diplômés et universitaires, grands voyageurs, militants…). Mais cela ne suffit pas. « Il faut que l'image du grand public sur le tourisme solidaire, vu à tort comme des voyages où il faut travailler et où les conditions d'hébergements sont difficiles, change » estime Henry Rosemberg, président d'Ecotours.

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