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Le Seto et les EdV militent pour un certificat sanitaire digital

Dans un communiqué conjoint, Jean-Pierre Mas, Mumtaz Teker, René-Marc Chikli et Jean-François Rial plaident pour la mise en place d’un certificat sanitaire afin de “sortir de l’immobilisme”.

Le sujet est complexe et loin de faire consensus. Mais alors que les voyages sont de nouveau quasi à l’arrêt, Jean-Pierre Mas, Mumtaz Teker, René-Marc Chikli et Jean-François Rial ont décidé de se positionner clairement en faveur d’un certificat sanitaire, qui permettrait selon eux la reprise des voyages. “La vie dans un environnement Covid ne pourra longtemps se réduire à l’immobilisme, plaident-ils dans ce communiqué signé des EdV et du Seto. Il est donc nécessaire de faciliter les déplacements indispensables à l’économie et plus généralement à la vie, tout en évitant la propagation du virus”, estiment les signataires de ce communiqué dans lequel ils remettent en question l’efficacité de la fermeture des frontières pour freiner l’épidémie.

« La France traîne des pieds sous de faux prétextes »

Dans ce communiqué, les Entreprises du Voyage et le Seto réclament donc un « certificat sanitaire digital » qui permettrait de disposer des informations à jour relatives aux tests et aux vaccinations. « Il pourrait être consulté facilement, sous forme de QR Code par exemple, au passage des frontières, à l’embarquement dans un avion, un bateau ou un moyen de transport terrestre en prenant en considération les exigences du pays de destination. Il serait procédé à la même consultation à l’arrivée dans le pays de destination. »

« Techniquement, la réalisation et la mise à jour de ce support digital ne pose pas de problème majeur, estiment-ils. Son caractère numérique facilitera sa reconnaissance par les Etats. Le projet de coronapas danois s’inscrit dans cette perspective. La protection des données personnelles peut parfaitement être traitée”, écrivent les signataires du communiqué. « Première destination touristique mondiale en nombre de visiteurs, la France pourrait cesser d’opposer mobilité et sécurité sanitaire, en ne traînant pas les pieds sous de faux prétextes et en prouvant, au contraire, sa capacité d’anticipation », taclent les voyagistes.

Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari ou tout récemment Roselyne Bachelot pour l’entrée dans les musées, ont déjà fait savoir leur opposition au principe d’un passeport vaccinal. Le passeport défendu par les voyagistes prend exemple sur le Coronapas danois – cité dans le communiqué – qui sera délivré aux personnes vaccinées, à celles ayant effectué une sérologie positive au virus, ou à celles venant de réaliser un test PCR négatif.

Une hypothétique harmonisation mondiale

« Chaque Etat est libre de déterminer les conditions sanitaires d’accès à son territoire, rappellent les voyagistes. Ces conditions peuvent varier dans le temps en fonction de l’origine des voyageurs. Elles résident essentiellement en la fourniture de tests récents (PCR, antigéniques, détection des anticorps…). La preuve de vaccination sera probablement imposée par un certain nombre de pays, avec des critères variables : une injection, deux injections, date de la vaccination, type de vaccin… Il n’est pas concevable d’espérer une harmonisation mondiale. Les expériences récentes, soulignant le désordre dans la fermeture des frontières, excluent même une coordination européenne à moyen terme. »

De nombreux projets de passeports vaccinaux ou de certificats sanitaires sont actuellement en cours de développement à travers le monde. Tout en faisant preuve de prudence, exprimant ses réticences à recommander, pour le moment, les passeports vaccinaux pour les voyages, l’OMS planche notamment avec l’Estonie sur un projet de passeport vaccinal unique ayant vocation à être reconnu mondialement.

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