Le nouveau gouvernement malgache veut relancer le tourisme
Une aide de 533 572 euros servira à financer un peu de promotion et de formation
La longue crise politique qui vient de s’achever à Madagascar a été fatale pour le tourisme dans l’île. En raison de la profonde désorganisation de l’île, et de la quasi guerre civile qui y régnait, toutes les réservations ont été annulées – et les voyages étaient de toute façon impossibles : Air France a suspendu ses vols (faute de ravitaillement sur place), de même qu’Air Madagascar (faute d’argent), seule Corsair a maintenu son vol hebdomadaire.
Pour relancer la fréquentation, le nouveau ministre du Tourisme de Madagascar, Christian Ntsay, doit signer prochainement une convention française de 533.572 euros qui servira à financer promotion et formation, selon l’Afp. Et le nouveau gouvernement du président Marc Ravalomanana souhaite engager un effort de promotion plus important, pour relancer rapidement la destination. La Banque mondiale a nommé une consultante pour trouver le moyen d’y parvenir, avec les avis éclairés des professionnels locaux.
L’île aurait reçu l’an dernier 166.000 touristes, son record de la décennie, qui ont rapporté 130 millions d’euros de recettes en devises, selon la Banque centrale de Madagascar. Le développement touristique, agité depuis près d’une vingtaine d’années, n’a jamais vraiment pris forme, en raison des réticences des investisseurs à s’engager dans une destination au climat politique et économique très incertains.