Le Monténégro poursuit sa percée sur le marché français
En 2023, le Monténégro a enregistré une hausse notable du nombre d’arrivées de touristes Français. Et la destination veut activer plusieurs leviers pour poursuivre sa progression.
Depuis une dizaine d’années, le Monténégro a su s’imposer comme une destination émergente européenne sur le marché français. Avec, notamment, de nombreux clubs référencés, le pays séduit les familles en quête de soleil, de prix intéressants et même d’un peu d’exotisme.
En 2023, le Monténégro a accueilli 96 000 touristes hexagonaux. Soit une progression marquée de 27%, qui tourne définitivement la page de la crise sanitaire. La France se positionne comme le sixième marché émetteur (3,9% des arrivées), loin derrière la Russie (10,1%) ou l’Allemagne (6,2%). Par contre, le marché français séjourne plus longtemps que la majorité des autres clientèles et se classe à la troisième position du classement des durées de séjours dans les hébergements collectifs (417 000 nuits soit 7% du total).
Les séjours s’allongent
Le Monténégro a donc le vent en poupe. « Nous adorons les touristes français, notamment parce qu’ils sont très intéressés par des voyages en basse saison », sourit Simonida Kordić, récemment nommée ministre du Tourisme du pays. Simonida Kordić participait à son premier grand rendez-vous avec les marchés étrangers à l’occasion de l’IFTM-Top Resa.
Pour autant, la clientèle française vient d’abord chercher au Monténégro la même chose que les autres : du soleil et des paysages spectaculaires. C’est donc la côte sud du pays qui est la plus recherchée, et qui constitue le noyau actuel de l’industrie touristique locale. « Nous constatons toutefois une hausse de la demande pour les autres régions de notre pays. Elle coïncide avec l’allongement de la durée de séjours », estime la ministre, qui veut profiter du salon pour « montrer d’autres visages du Monténégro ».
Outre les fjords et les plages, le Monténégro veut promouvoir son patrimoine, et notamment son ancienne capitale, Cetinje. Le relief local, très montagneux, incite à la pratique des sports de plein air. « Le trekking se développe de plus en plus. En suivant les sentiers balisés, les randonneurs peuvent rencontrer des bergers monténégrins qui ouvrent les portes de leurs fermes », raconte Simonida Kordić.
Une destination propice aux circuits en étoile
Qui dit montagne dit également thermalisme. « C’est un vrai levier de croissance que nous voulons développer ». Les équipements existent, reste à les promouvoir auprès des curistes français. Le Monténégro développe la vallée de Kolasin, qui abrite même une station de ski. Swissôtel vient d’y ouvrir un établissement, et Crowne Plaza va suivre. Au total, le pays compte environ 500 hôtels, pour 50 000 lits.
Toutes ces expériences sont accessibles « à la journée », rappelle Simonida Kordić. Le Monténégro ne s’étend sur un territoire réduit et semble en effet propice aux circuits en étoile ou aux autotours.
En séjours et clubs (TUI France, Fram…), en circuits (Top of Travel, Salaün Holidays, …), en mode plus sportif (Nomade Aventure…) ou culturel (Intermèdes, Arts et Vie) et, bien sûr, en sur-mesure : une trentaine de voyagistes programment le Monténégro sur le marché français.