Le mobile reste en attente d’acheteurs
Les Français consultent les services mobiles de Go Voyages, Opodo et Voyages-sncf.com. Mais ils ne réservent pas toujours dans la foulée depuis leur portable.
Le m-commerce monte en puissance, sans faire de raz-de-marée : c'est l'équivalent de 3 % du chiffre d'affaires web des marchands qui vendent via le mobile, selon la nouvelle étude Le commerce électronique en France de CCM Benchmark, présentée à l'occasion du bilan trimestriel de la Fevad*, le 10 mai dernier.
LE MOBILE, SOURCE D'INFORMATION
Odigéo s'inscrit dans la moyenne. « 2,5 % des ventes et 5 % du trafic Internet viennent des terminaux mobiles, quelle que soit la marque », explique Frédéric Pilloud, directeur marketing France. Le groupe, qui coiffe Go Voyages, Opodo et eDreams, a comparé les taux de conversion : « L'iPhone transforme trois fois moins qu'un site Internet », commente Frédéric Pilloud. L'appareil d'Apple convertit 0,4 % à 0,5 % de ses visiteurs en acheteurs de vols secs, contre 1,5 % à 2 % sur l'Internet fixe. Cette contre-performance ne l'étonne guère : « Les mobinautes hésitent à sortir leur carte de paiement dans le métro », ils attendent d'être devant leur ordinateur pour concrétiser leur projet de voyage. « On va avant tout sur le mobile pour s'informer », ajoute Yves Tyrode. Le DG de Voyages-sncf.com note que le mobile a drainé 2,6 % des ventes en 2011, et 20 % de l'audience Internet.
« Dans le tourisme, le panier moyen reste élevé, le besoin de comparaison important, et la nature des prestations est souvent complexe par rapport à des produits culturels comme des CD, rappelle Christophe Léon, fondateur de PureAgency. Le taux de transformation (du secteur) peut donc s'avérer inférieur sur les mobiles, par rapport à l'Internet fixe ». C'est le contraire chez des marchands comme Priceminister, Fnac, La Redoute ou Brandalley, ajoute cet expert en stratégies mobiles. Question de produits, d'adaptation aux terminaux, et de marketing. « Toute entreprise qui réalise des ventes sur Internet doit avoir un site mobile » conclut Christophe Léon. 20 % des recherches Google passent désormais par des smartphones.
* (Fédération e-commerce et vente à distance).
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