Le ciel unique africain est enfin lancé !
Deux décennies après la déclaration de Yamoussoukro en faveur d’un ciel ouvert africain, le 28 janvier dernier, à Addis Abeba en Ethiopie, l’Union africaine (UA) a enfin lancé le Marché unique africain du transport aérien (SAATM). Ce projet démarre avec 23 pays signataires.
Jusqu’à présent, le ciel africain restait dominé à plus de 70% par des compagnies non africaines qui profitaient de la dynamique du secteur. L’accord signé le 28 janvier prévoit une libéralisation de l’accès au marché entre les États africains, l’exercice des droits de trafic, et la libéralisation complète des fréquences. Chaque compagnie de chacun des 23 pays auront un accès complet aux 22 autres, précisent différents médias américains.
Deux millions de nouveaux emplois
« Le lancement du Marché unique du transport aérien africain va ouvrir de nouvelles opportunités de promouvoir le commerce, les investissements transfrontaliers, dans les secteurs de la production et des services, y compris le tourisme, a déclaré à Info Plus Gabon Dr Amani Abou-Zeid, commissaire de l’Union africaine (UA) pour les infrastructures et l’énergie. Ce qui va déboucher sur la création de 300 000 nouveaux emplois directs et de deux millions d’emplois indirects, ce qui va contribuer immensément à l’intégration et à la croissance socio-économique du continent ».
Le commissaire a révélé qu’actuellement le secteur de l’aviation était pourvoyeur de huit millions d’emplois en Afrique. Selon l’UA, la mise en œuvre du SAATM ouvrira la voie à d’autres projets phares, comme le passeport africain et la libre circulation des personnes, ainsi que la zone de libre-échange continentale (ZLEC).
Les compagnies nationales inquiètent
La mise en œuvre du marché unique inquiète cependant certains opérateurs qui ont tout fait pour ralentir le projet. Au Nigeria, les compagnies aériennes locales ont interpellé le gouvernement fédéral sur les conséquences négatives de la libéralisation du ciel nigérian pour leurs activités. Elles ont mis en avant le fait que les autres pays africains étaient plus intéressés par le transport aérien des passagers, et que le SAATM ne profiterait pas au pays.
Malgré ces réticences, les pays africains commencent à prendre conscience de l’impact de l’Open Sky africain sur la croissance du PIB continental.
Liste des États membres ayant adhéré :
Bénin, Botswana, Burkina Faso, Cap-Vert, Congo, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Gabon, Ghana , Guinée, Kenya, Liberia, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Rwanda, Sierra Leone, Afrique du Sud, Swaziland, Togo et Zimbabwe.
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