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Le Cediv se cherche une place

Secoué par Marsans, délaissé par Manor mais courtisé par AS Voyages, le réseau d'indépendants est contraint de rentrer dans le rang.

Après la défaillance de Marsans, le Cediv a sonné l'alerte. Pressé par sa base de conclure – enfin – son projet d'une centrale de paiements initié depuis fin 2007, le réseau est contraint de revoir ses positions. « La centrale de paiements est une urgence pour le Cediv, nous ne pouvons plus attendre et nous avons besoin d'un système prêt à fonctionner rapidement avec des accords fournisseurs déjà signés », a indiqué Adriana Minchella, présidente du réseau en convention le week-end dernier (lire ci-dessous). Aucune défaillance n'a été signalée du côté des agences, mais le préjudice pour le réseau s'est élevé à 300 000 E pour une dizaine d'adhérents concernés, dont un, touché à hauteur de 100 000 E. « Marsans est la deuxième défaillance chez les tour-opérateurs après Mille et un Soleils. Pour des indépendants, les conséquences sont catastrophiques », explique la présidente du Cediv. Mais du côté de son allié depuis quatre ans, Manor, la centrale de paiements n'est pas une priorité. « Les agences Manor n'ont majoritairement pas besoin d'une centrale de paiements propre au réseau, d'autant que celles qu'ils ont signées avec Thomas Cook utilisent la centrale du groupe. Si quelques agences me font part de leur intérêt pour disposer d'un outil de garantie de paiement alors nous trouverons une solution dans les deux mois », répond Jean Korcia, président de Manor. Cet outil serait Moneydirect, créé par Amadeus et Sabre, « une solution qui ne correspond pas aux besoins du Cediv », selon Adriana Minchella. Celle-ci souhaite au final obtenir davantage qu'une simple garantie des paiements des TO. « Se retrouver dans un réseau, lui-même au sein d'un grand réseau, nous permettrait de progresser tout en gardant notre indépendance », a-t-elle confirmé. Une configuration que pourrait offrir le réseau coprésidé par Jean-Pierre Mas, venu présenter sa centrale de paiements aux adhérents du Cediv, pendant la convention. « AS Voyages serait un prestataire de service pour le Cediv et c'est tout, nous ne rejoignons pas AS Voyages, nous restons indépendants », martèle la présidente. Entièrement à la charge des fournisseurs, avec un coût de 2 % calculé sur le volume d'affaires, la centrale de paiements fera l'objet d'un droit d'entrée à régler pour le Cediv. Le contrat envisagé permettrait aussi, selon la présidente du Cediv, de bénéficier automatiquement des accords négociés par AS Voyages auprès de ses fournisseurs, des conditions plus avantageuses que celles obtenues via Manor. Mais à quel prix ? « Aucune contrepartie ne nous est demandée », se défend-elle, tout en mettant en garde les adhérents de son réseau récalcitrants au projet. « Si certains ne souhaitent pas suivre notre choix, ils devront sortir du réseau, nous sommes prêts à les perdre, c'est dans l'intérêt du réseau. » Pour assurer la pérennité du modèle indépendant, quelques sacrifices pourraient donc être concédés. Après son retour au Snav, salué par la première participation de Georges Colson à une convention du réseau, le Cediv se voit contraint d'appliquer un modèle moins original, mais plus sécurisé.

 

« La centrale de paiements est une urgence pour le Cediv »

 

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