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Le all inclusive à la conquête de l’Océan Indien

Les formules tout compris ne sont plus réservées à la Méditerranée ou aux Caraïbes. À la suite de l’Ile Maurice, les Maldives et même les Seychelles commencent à y succomber. Champagne inclus.

Qui a dit que le all inclusive était synonyme de prestations low costs dans des hôtels-clubs industriels ? Loin de cette image un brin datée des formules tout-compris, le concept a non seulement gagné en qualité dans les destinations où il est aujourd’hui généralisé, Caraïbes et Méditerranée en tête, mais il est désormais aussi en train de conquérir l’Océan Indien et ses îles temples du haut de gamme. La première à y avoir succombé est Maurice, où l’offre est en développement depuis une dizaine d’années. Comme souvent, les anglo-saxons ont été les premiers à en profiter. Mais depuis cinq-six ans, les Français, qu’on a longtemps dit rétifs à ce type de produits, s’y mettent à leur tour. Et comme ils constituent la première clientèle européenne de l’île, certains hôtels jouent la carte à fond.

Outre le Club Méd, dont le tout compris constitue l’ADN, les groupes Beachcomber et Veranda font ainsi partie des plus actifs sur ce segment, avec des forfaits qui montent de plus en plus haut en gamme. En plus des formules all inclusive classiques qu’il propose en option dans trois de ses établissements 4* mauriciens, Beachcomber vient par exemple, début mai, de passer son Shandrani 5* en formule fully inclusive . Autrement dit un forfait obligatoire appliqué à l’ensemble des clients et qui inclut tous les repas, les dîners dans n’importe quel restaurant de l’hôtel y compris les gastronomiques, les boissons à volonté, (bouteilles de vin, Champagne au verre…), le minibar illimité, un massage gratuit de 45 minutes au Spa ou encore l’accès illimité au golf 9 trous. « Et ça marche, confie-t-on chez la filiale commerciale du groupe en France. Au départ, on était un peu réticent, mais grâce à cette formule, la part de marché de la clientèle française dans l’hôtel est en augmentation. » Même scénario dans les hôtels du groupe Roger, qui rassemble les marques Veranda et Heritage. A côté d’un tout inclus classique proposé en option dans les établissements Veranda, le groupe a mis en place dans son Héritage Awali 5* une formule haut de gamme quasi identique à celle du Shandrani de Beachcomber, avec en sus une excursion gratuite en 4X4 dans une réserve naturelle. « Le all in est devenu une vraie typologie de voyages balnéaires, que certains clients réclament avant même de choisir une destination, commente Didier Sylvestre, DG d’Exotismes. La formule n’est pas choisie forcément pour son côté bonne affaire, mais surtout parce qu’elle est pratique, elle permet une liberté totale, et cela est un argument particulièrement percutant pour la clientèle haut de gamme, d’autant que le tout compris dans ces cas là va bien plus loin que la seule restauration illimitée. » C’est tellement vrai que même des destinations comme les Maldives ou les Seychelles sont à leur tour en train de franchir le pas.

DES TARIFS FORCÉMENT PLUS ÉLÉVÉS

Le 1er novembre 2010, le groupe Constance a ainsi ouvert son Moofushi Resort, une île hôtel 5* en tout compris. Le forfait va un peu moins loin que ce qui existe à Maurice, mais il reste orienté haut de gamme, incluant notamment les cocktails, les vins et mousseux (mais pas le Champagne), le mini-bar à volonté, tous les repas (mais un seul dîner à la carte), les cigarettes et une excursion gratuite en mer. Mais à proposer ce type de forfaits, à des tarifs forcément plus élevés que ne le sont les séjours en formule petits-déjeuners ou demi-pension, ces hôtels ne risquent-ils pas de faire fuir les clients vers une concurrence qui tente au contraire de serrer les prix ? « Les clients qui connaissent les Maldives et ses îles hôtels, desquelles on sort rarement, sauf en hydravion, savent que tout ce qui n’est pas inclus peut vite coûter cher, justifie-t-on chez Constance. Les choses sont différentes aux Seychelles : les clients font des excursions et des séjours combinés dans plusieurs îles, donc ils attendent une certaine liberté. » Une analyse que Beachcomber espère bien faire mentir.

Depuis le 1er mai, le groupe mauricien propose un all inclusive optionnel au Saint-Anne 5*, qui deviendra systématique le 1er novembre prochain, sur le modèle de celui mis en place à Maurice dans son hôtel Shandrani, les transferts vers et depuis Mahé en sus. Le tout compris n’a décidément pas fini de conquérir les mers du globe. Y compris les plus select.

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