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La Tunisie subventionne les charters du printemps

Pour encourager les voyagistes à ne pas se désengager, le gouvernement tunisien et plusieurs compagnies aériennes vont financer jusqu'à 50 % des sièges des avions. En attendant la haute saison…

Ils sont la ligne de vie du tourisme tunisien. Sans vols charters, le secteur s'arrête de fonctionner presque instantanément. Or, depuis deux mois, la réduction des programmes a souvent été drastique. Chez Tunisair, on estime ainsi que 70 % des vols spéciaux ont été supprimés entre février et avril, les tour-opérateurs affréteurs préférant se désengager plutôt que de mal remplir leurs appareils.

C'est donc pour réduire le risque pesant sur les voyagistes que le ministère tunisien du Tourisme et les compagnies Tunisair et Nouvelair, qui opèrent une bonne partie du trafic charter vers le pays, ont signé, le 14 avril dernier, un partenariat destiné à subventionner jusqu'à 50 % des sièges d'un avion au cas où ils seraient vides. Ainsi, 20% seront pris en charge par le ministère du Tourisme par le biais d'un fonds de garantie de 10 millions de dinars (5 Me) et 30 % par les compagnies. Cette mesure, qui n'est pas réservée aux seules compagnies tunisiennes, sera, dans un premier temps, appliquée en test jusqu'au 15 juin pour Nouvelair et jusqu'au 30 juin pour Tunisair, les signataires espérant que l'arrivée de la haute saison estivale permettra ensuite aux tour-opérateurs de remplir à nouveau les avions.

Si la mesure est d'abord destinée à sécuriser les programmes de vols, peut-elle aussi avoir un effet positif sur les ventes ? « En étant moins engagés, les TO vont pouvoir baisser leurs prix », assure Ali Miaoui, le directeur général France de Tunisair. En revanche, la réduction ou la suppression des taxes aériennes qu'avaient aussi réclamées certains voyagistes ne sont pas, pour l'instant, à l'ordre du jour. « Elles sont déjà très faibles au départ de Tunisie, de l'ordre d'une dizaine d'euros par personne, alors qu'elles sont beaucoup plus élevées au départ de France », note Hélène Abraham, la vice-présidente de Transavia. La possibilité d'une réduction des taxes en France pour les vols à destination de la Tunisie a fait partie des demandes présentées lors de la table ronde pour le soutien au tourisme tunisien organisée le 8 avril par la Mairie de Paris. Sans que les autorités françaises aient donné suite jusqu'à présent.

 

La mesure est en test chez Nouvelair jusqu'au 15 juin et chez Tunisair jusqu'au 30 juin

 

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