La Tour Eiffel célèbre le centenaire de la mort de son bâtisseur
Le centenaire de la disparition de Gustave Eiffel sera célébré tout au long de l’année 2023 autour du monument le plus visité du monde.
Gustave Eiffel est mort il y a cent ans et la Tour Eiffel compte bien célébrer l’événement. La Société d’exploitation de la Tour Eiffel (Sete) a dévoilé tout un programme d’animations pour rendre hommage au génie français, penseur du monument qui symbolise la culture hexagonale à travers le monde.
« A la fin du 19e siècle, construire une tour de 300 mètres de haut en plein cœur de Paris, la plus haute du monde à l’époque, c’est un défi incroyable, c’est de l’ordre de la science-fiction », s’enthousiasme Jean-François Martins, le président de la Sete, détenue à 99% par la Ville de Paris. « Célébrer le centenaire de sa disparition, c’est célébrer cet esprit de conquête scientifique, le génie humain, même quand on est face à des équations qu’on pense impossibles », complète le conseiller de Paris.
Un timbre à l’effigie de Gustave Eiffel
Les manifestations se dérouleront de mai à novembre. L’illustre ingénieur accompagnera notamment les touristes dans les coulisses de la construction du monument au cours d’un parcours immersif inédit. Cet été, une exposition sera installée sur le parvis de la Tour Eiffel, qui accueillera également un spectacle numérique, à l’automne, mêlant musique électro et projections numériques. Enfin, La Poste éditera un timbre à l’effigie de Gustave Eiffel à partir du 27 mars.
A Paris, les visiteurs de la tour pourront plonger dans l’univers de Gustave Eiffel grâce à un parcours immersif où l’ingénieur apparaîtra pour raconter l’histoire de sa construction. Cet été, une exposition sera installée sur le parvis du monument et à l’automne, la dame de fer sera le théâtre d’une performance alliant musique électro et art digital. Un timbre à l’effigie de Gustave Eiffel sera également édité à partir du 27 mars.
Gustave Eiffel au Panthéon ?
Mais l’œuvre de Gustave Eiffel ne se limite pas à sa célébrissime Tour. L’ingénieur, né à Dijon, a également construit le viaduc de Garabit, les ponts de Bordeaux et Chinon, l’ossature de la statue de la Liberté, à New York, le pont de Porto qui enjambe le Douro ou encore la gare de Budapest. Un travail colossal, que les descendants de Gustave Eiffel, réunis en association, voudrait voir récompenser par une entrée au Panthéon.
Si Gustave Eiffel est bien l’un de ses esprits qui incarnent la France de la Belle Epoque et qui contribuent au rayonnement mondial de l’hexagone, sa carrière reste néanmoins ternie par le scandale du Canal de Panama. Accusé d’abus de confiance, l’ingénieur est finalement relaxé en 1893, au terme d’une procédure judiciaire aux contours très flous. Dans l’affaire, des milliers de petits actionnaires ont été floués, perdant les économies d’une vie. Pendant que les ingénieurs stars du projet, eux, s’enrichissaient par millions.
En 2022, la Tour Eiffel a accueilli 6,2 millions de visiteurs, et enregistré un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros.
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