La SNCM a provisoirement fermé son siège
La SNCM a de facto été mise en « lock out » après neuf jours de grève dure des marins CGT, qui continuaient d’occuper les navires hier, créant une « situation insurrectionnelle ».
Mercredi matin, faisant valoir que l’entreprise était « totalement désorganisée » par la grève et que « la sécurité de ses clients ou de ses personnels » ne pouvait être garantie, la direction de la SNCM avait annoncé avoir fermé son siège marseillais et « mis en congé » tous les salariés non-grévistes.
La possibilité d’un déblocage est cependant apparue hier en fin d’après-midi, quand le préfet de la région PACA Christian Frémont a proposé de satisfaire à une revendication constante des syndicats (la tenue d’une table ronde) mais à condition que le travail reprenne à la Société nationale Corse-Méditerranée. Cette proposition devait être soumise aux grévistes dans la soirée lors d’une assemblée générale, par Paul Israël, secrétaire général des marins CGT de Marseille.
En grave difficulté financière et sous le coup d’un plan de redressement prévoyant 210 suppressions d’emplois, la SNCM a perdu plus de 1,5 million d’euros depuis le début de ce conflit, selon son PDG.