La SNCF va vendre 500 000 billets supplémentaires pour l’été
La SNCF va mettre en vente 500 000 places supplémentaires dans les trains cet été afin de répondre à la demande « record ».
L’été s’annonce très compliqué dans les aéroports de France et d’Europe mais la SNCF, elle, s’attend à vivre « un été record, même au-delà de 2019 », selon son PDG, Jean-Pierre Farandou. Le transporteur ferroviaire a déjà « vendu huit millions de billets pour juillet et août », soit 10% de plus qu’en 2019 à la même date. Face à cette « poussée très forte », la SNCF a donc décidé de mettre en vente 500 000 billets supplémentaires pour la saison estivale.
« On est à bloc, on rajoute des rames, on fait des compositions doubles avec deux rames à la fois », précise Jean-Pierre Farandou, saluant au passage la mobilisation des cheminots pour assurer le départ en vacances des Français qu’il a appelés à prendre le train plutôt que leur voiture par « souci citoyen ». Les trains sont complets les jours de grand départ mais « il reste des places » en dehors de ces périodes.
« Une période difficile » au niveau social
Mais tout n’est pas gagné d’avance. En effet, différents mouvements de grève agitent actuellement la SNCF, notamment en Île-de-France avec un trafic perturbé par des travaux qui entraînent des changements de dernière minute de plannings des conducteurs, dénoncés par les syndicats. Des revendications salariales sont également venues se greffer aux protestations.
Interrogé sur ces mouvements, Jean-Pierre Farandou a reconnu une « période difficile », notamment en région parisienne pour les usagers et les conducteurs, et indiqué que des discussions avec les partenaires sociaux étaient « engagées » avec « toutes les options » sur la table. « J’essaye de pratiquer un dialogue social de solution et de construction et pas trop un dialogue social d’obstruction (…) qui pénalise les usagers et les clients », faisant état d’un climat social « un peu tendu mais pas que à la SNCF » notamment en raison des difficultés relatives au pouvoir d’achat.
Au sujet de l’augmentation du prix des billets pour les usagers qui font face à l’inflation, le PDG a déclaré qu’il serait « contradictoire de vouloir développer le trafic et d’avoir des prix élevés » et que, malgré la hausse du prix de l’électricité, la répercussion sur les coûts pour la SNCF ne serait « pas trop importante » en 2022 grâce à des achats effectués à l’avance. Par contre, « pour 2023, la question se posera », reconnaît Jean-Pierre Farandou.
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