La SNCF en lutte contre les fraudeurs
La fraude représente pour la SNCF un manque à gagner de 200 millions d’euros par an, un montant nettement supérieur à son déficit l’an dernier.
La société nationale a donc entrepris de lutter plus activement contre le phénomène. Outre une vaste campagne de sensibilisation à ce sujet (affichage et publicités dans la presse), la direction va renforcer les contrôles (à bord et sur les quais) et les sanctions contre les resquilleurs. L’usager qui se présente spontanément au contrôleur sans titre de transport devra payer 10 euros en plus du prix du billet, au lieu de 6 euros auparavant. Dans le cas d’un billet non composté, la régularisation à bord coûtera désormais 18euros au voyageur qui ne se sera pas présenté de lui-même au contrôleur.
Le nombre de fraudeurs a eu tendance à augmenter cette année, une évolution que la SNCF attribue aux espoirs d’amnistie liés aux échéances électorales. 75% des fraudeurs voyagent soit sans billet (60%), soit avec des billets non compostés (15%), selon la SNCF.
Le manque à gagner de 200 millions d’euros aurait pu être investi dans l’amélioration des services aux voyageurs, déplore la société. Cette enveloppe suffirait à la rénovation totale de 200 gares TER et à l’installation de 500 escaliers mécaniques.