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La réforme territoriale va-t-elle servir le tourisme

La réduction du nombre des régions et le renforcement de leurs compétences sont les deux volets du chantier ouvert par le gouvernement. Une bonne nouvelle pour la filière touristique ?

La réforme territoriale entre dans le vif du sujet. Le 18 juin, les deux projets de loi qui l’organisent ont été présentés en conseil des ministres. Le premier programme la réduction de 22 à 13 ou 14 régions ; le second redéfinit les rôles de chaque échelon, avec un net accroissement des compétences régionales. Ces évolutions institutionnelles vont-elles faire les affaires du secteur touristique ? Oui, répond sans hésiter André Chapaveire, président de la FNCRT (Fédération nationale des comités régionaux du tourisme). « La loi apporte de la clarification : les régions vont devenir chef de file en matière de tourisme, qui ne sera plus une compétence partagée avec les départements », indique-t-il. Par ailleurs, la fusion de certaines régions va logiquement aboutir à la fusion de leurs CRT, ce qui « permettra de rationaliser leurs moyens, alors que l’argent public se fait de plus en plus rare ». Certaines structures n’ont cependant pas attendu la loi pour se donner la main. En Auvergne, par exemple, les départements et la région sont en train de finaliser une stratégie touristique commune pour la période 2015-2020. Le Puy-de-Dôme a même supprimé son CDT pour confier sa promotion touristique à l’échelon régional. Plus au nord, les deux régions normandes disposent quant à elles d’un CRT unique depuis 1987. Une fusion jamais remise en cause depuis, car tout le monde sait que « NULLe part dans le monde on ne parle de Haute et de Basse-Normandie », rappelle Jean-Louis Laville, directeur du CRT.

Les critères oubliés de l’attractivité

Mais la nouvelle carte des régions prend-elle justement en compte cette question de la notoriété internationale des destinations ? « Absolument pas, regrette Joël Gayet, directeur de la chaire Attractivité et nouveau marketing territorial à Sciences-Po d’Aix-en-Provence. L’attractivité des territoires repose sur plusieurs critères, à commencer par la présence d’une métropole puissante. Or, quand on rapproche la Picardie et la Champagne-Ardenne, il n’y a pas de ville de rayonnement international. L’identité est un autre facteur d’attractivité. Mais quelle sera celle d’une région rassemblant le Languedoc-Roussillon et le Midi-Pyrénées ? Et quel sera son nom, autre élément stratégique quand on veut attirer des étrangers ? » Plutôt que des futures régions administratives, le salut pourrait, selon lui, venir des vingt marques territoriales dévoilées le 19 juin lors de la clôture des Assises du tourisme. Paris-Versailles, Bordeaux, Alpes, Mont-Saint-Michel… : au siècle du marketing, ce sont ces noms-là qui font rêver les touristes.

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